Jamel Belhédi a réussi son baptême du feu. En attendant confirmation en championnat Il suffit de penser aux exploits du Stade Radésien devant la JSK malgré l'élimination aux tirs au but de Gafsa Ksar, du CS Chebba et de l'OB qui ont eux réussi le grand exploit d'éliminer respectivement EGSG, le CSHL, JS et l'OB pour se rendre compte que l'OSB, en faisant l'exception à Rgueb et en rentrant avec une qualification convaincante (score et manière), est bel et bien remis sur la bonne voie et sur les bons rails. Le choix de Jamel Belhédi était une décision mûrement réfléchie par le comité directeur des Olympiques, et elle ne peut que porter ses fruits dans le court et le moyen termes. D'ailleurs, il n'a pas fallu attendre longtemps pour s'en apercevoir. Au-delà du score de trois buts à zéro qui n'a pas besoin d'être commenté, c'est la composition équilibrée de la formation et la prestation individuelle des joueurs et collective du groupe qui ont réellement donné satisfaction et convaincu. Les premiers rectificatifs du nouvel entraîneur des Olympiques ont été essentiellement d'ordre tactique. Il a mis au placard le système de jeu ultra-défensif et contre nature de son prédécesseur, Samir Jouili, qui a beaucoup nui à l'équipe pour revenir à un schéma de jeu plus adapté au large potentiel offensif dont il dispose, plus entreprenant et davantage porté vers l'avant, avec pour principale devise : la meilleure défense, c'est l'attaque. Avec, aussi, la faculté de puiser dans son riche effectif pour ne pas être à court de formules et d'arguments dans les trois compartiments. Ainsi, à titre d'exemple, l'absence pour blessure des deux piliers de la défense que sont Mohamed Jendoubi et Khalil Sassi est pratiquement passée inaperçue et n'a pas posé problème. Le jeune Ahmed Ammar, venu du CSS, a bien occupé le flanc droit et le tout nouveau recruté, Amir Dridi, un axial puissant et athlétique, a fait oublier Khalil Sassi. Même le Sénégalais Boubacar N'dior, qui a purgé sa suspension, est resté sur le banc des remplaçants. Et quand on voit aussi que Malek Miladi s'est vu rafler le flanc gauche par un Abdelkader Dhaou des grands jours, on ne peut qu'en conclure qu'après avoir été un compartiment qui chiffonne, l'arrière-garde des Olympiques est devenue un secteur qui rassure et où, à l'image du compartiment offensif, les places vont devenir très chères. A l'entrejeu, Jamel Belhédi a délaissé, aussi, la formule de trois récupérateurs, surtout que Mondher Gasmi n'est plus là pour revenir à deux pivots, le premier axial, Hamdi Msallemi, et le deuxième décalé vers le côté droit, Boubacar Camara. Avec un meneur de jeu de qualité, le capitaine Naoufel Youssefi, homme de la dernière passe décisive, derrière trois attaquants de pointe que l'entraîneur peut trier sur le volet et sans la moindre difficulté parmi cinq éléments qui se valent et qui sont constamment en ballottage : Youssef Khémiri et Aymen Sfaxi, joueurs de couloir et de débordement qui alternent sur les deux flancs avec une facilité déconcertante, et le trio Khaldoun Mansour-Rafik Kamergi- Mohamed Amine Ramzi comme avants de pointe qui sont aussi redoutables du pied que de la tête. Il est vrai que la force de l'OSB cette saison réside principalement dans son football à vocation offensive.