Ruud Krol semble être le porte-bonheur du Club Africain dans l'épreuve de la Coupe de Tunisie. L'entraîneur hollandais est déjà à sa seconde victoire dans cette compétition. De bon augure quand on sait que l'équipe de Bab Jedid est à la huitième place en championnat et qu'elle a perdu toute chance de disputer la course au titre. Les camarades de Saber Khalifa vont essayer de faire de leur mieux pour sauver les meubles et remporter la Coupe de Tunisie qui les fuit depuis 16 ans. Le chemin est certes long, puisqu'il reste encore trois tours à disputer et que l'épreuve ne reprendra ses droits qu'au mois de juin prochain. Toutefois, le nouvel entraîneur du Club Africain a redonné une âme à l'équipe. En attaque surtout où le jeu est fluide et les occasions de but ne se font plus rares comme il y a quelque temps. L'équipe va maintenant droit au but grâce notamment au trio Khalifa, Srarfi et Meniaoui. Réconfortant. Là où le bât blesse Avec son potentiel offensif, le Club Africain peut entrevoir des lendemains meilleurs. C'est une certitude. A condition aussi d'améliorer le rendement défensif. C'est à ce niveau que le bât blesse. Il y a quelques remarques à faire à ce sujet. D'abord, la composition de la ligne médiane est à revoir. Ruud Krol doit trouver les deux meilleurs pivots. La solution idéale est de voir Ahmed Khalil et le Malien Diarra jouer côte à côte. Ils sont de loin supérieurs à leurs concurrents à ce poste, en l'occurrence Ben Yahia, Ouedhrefi, Ayadi et Nater. Dans la même logique, la composition de la défense est à revoir. Principalement à l'axe central où Tka et Ifa ne sont pas complémentaires. L'arrière-garde donne des soucis et il va falloir y remédier. Coulibaly, l'international malien U 23, est un axial. Il a été aligné sur le flanc droit par nécessité, Agrebi n'étant pas encore opérationnel. On se demande pourquoi aucun entraîneur ne l'a essayé au poste d'arrière central. Ni Daniel Sanchez, ni Nabil Kouki, ni Ruud Krol n'ont eu l'idée de donner une chance au Malien à l'axe. C'est un choix à ne pas écarter. Autre remarque : pourquoi a-t-on lâché Alaeddine Bouslimi ? C'est un joueur hargneux qui a du caractère et qui ne triche pas de surcroît. Il en est de même pour Ben Dahnous, recruté de la JSK et qui n'a pas eu sa chance. Il vient d'être d'ailleurs cédé au Stade Tunisien. Aujourd'hui, le déséquilibre est flagrant. Le Club Africain ne dispose que de deux latéraux gauches, à savoir le revenant Haddadi et Mikari, convalescent. Sur le flanc droit, le titulaire est Agrebi, alors que Ben Yahia, Oueslati et Coulibaly peuvent occuper le poste. Dans quelques jours, l'équipe va aborder la Ligue des champions et cela va certainement poser des problèmes. Le coach devra trouver les solutions adéquates.