Les Clubistes Sfaxiens après un début assez prometteur avec un bilan de deux victoires en déplacement réussies aux dépens de l'USMo (2-0 à la 1ère journée) et du CSHL (3-1 pour le compte de la 3ème journée) et un nul à domicile face à l'Etoile du Sahel (1-1 à la 2ème journée), sont, depuis, en nette perte de vitesse. En effet, leur marche au cours des trois précédentes journées est fort décevante. Deux nuls consécutifs concédés aux Stadistes de Gabès et aux « Sang et Or » du sud suivis d'une défaite essuyée à Gafsa sont venus tirer la sonnette d'alarme. Deux petits points glanés en trois sorties, une moisson on ne peut plus frustrante pour le public « Noir et Blanc » qui n'a pas manqué d'afficher à la veille de la saison, son optimisme de voir les siens se mêler sérieusement dans la course au titre au cours du présent exercice. Les ambitions des supporters sfaxiens étaient d'autant plus légitimes et justifiées que la direction technique de l'ensemble sudiste a été confiée à un technicien dont les qualités et la compétence ne sont plus à démontrer. Ruud Krol qui fut l'une des ex-gloires du grand Ajax Amsterdam des années 70, a enchaîné par une riche carrière d'entraîneur que ce soit en Afrique du Sud ou en Egypte pour ne citer que ces deux pays. Une marche sans commune mesure avec la richesse de l'effectif Et là où le bât blesse c'est que le groupe sfaxien constitue un ensemble riche tant au niveau quantitatif que qualitatif. C'est en tout cas un groupe suffisamment étoffé pour permettre à l'équipe d'aller loin cette saison. Avec des joueurs de la qualité de Jeridi dans les bois, Yussufu, Gharbi, Boulaabi, Maaloul en défense, Ferjani Sassi, Ibrahima N'Dong, Moncer, Chellouf dans l'entrejeu, Libry, Khenissi et autre Ben Youssef, l'équipe sfaxienne a une fière allure. Et pourtant elle trouve le moyen de dilapider quatre points au Mhiri face d'abord au néo-promu gabésien et ensuite face à une équipe zarzissienne qui n'avait jusque-là, accumulé que des déboires. Dans la foulée, le CSS se fait battre par une Gawafel qui était confrontée à des difficultés au niveau de son équipe dirigeante et à une crise de résultat. Des rectificatifs qui s'imposent Si le CSS a dû se contenter de neuf points seulement en six journées, c'est à cause de l'indigence de sa ligne d'attaque, surtout. Celle-ci n'a réussi à marquer qu'à une seule reprise (but contre le SG) au cours des trois dernières sorties. Une misère en quelque sorte ! Il va sans dire que si l'équipe n'arrive pas à répondre aux attentes c'est qu'il y a quelque part des carences auxquelles il faudrait remédier. Ce n'est pas uniquement l'état de la pelouse du Mhiri dont s'est plaint l'entraîneur hollandais qui doit être soigné mais aussi le rendement de l'équipe. Et, nous pensons que le travail le plus important doit porter sur le volet mental. Les joueurs donnent l'impression qu'ils sont psychologiquement fébriles et manquant de confiance en leurs moyens. Comment, en effet, expliquer autant de précipitation des joueurs devant les bois adverses à chacune des sorties de l'équipe. Un nombre incalculable d'occasions a été à chaque fois dilapidé. L'accumulation des échecs à partir de la 3ème journée a fini par faire installer le groupe dans le doute. Aussi il est important que les Clubistes Sfaxiens renouent avec les victoires lors de la prochaine et dernière journée de l'aller, contre le Stade Tunisien au stade M'hiri. Un succès devra permettre au CSS de travailler, pendant la trêve dans une ambiance plus détendue. Deux recrutements nécessaires En attendant, Lotfi Abdennadher et son équipe sont tenus de renforcer l'effectif par deux recrutements ciblés. Le premier doit concerner la défense et plus particulièrement sa partie centrale. La venue d'un défenseur axial devra permettre à Ruud Krol de déplacer Fateh Gharbi à son poste de prédilection sur le flanc gauche. Concernant la partie charnière de l'arrière garde sfaxienne, nous apprenons qu'un défenseur malien pourrait débarquer à Sfax dans les tout prochains jours. Quant au 2ème recrutement il portera sur l'attaque. Et là les choses paraissent difficiles étant donné qu'un avant africain de valeur confirmée coûte vraiment cher ce qui pose problème à une trésorerie qui traverse une passe délicate. En tout cas, la trêve viendra au bon moment pour donner au staff technique de revoir ses choix et apporter les correctifs et ajustements nécessaires.