Avec le retour des joueurs étrangers, Hamadi Daou a de nouveau l'embarras du choix. Il dispose de meilleurs arguments offensifs à faire valoir en finale de la Coupe de Tunisie. Le déplacement à Mellassine a été, sans doute, le pire déplacement effectué par les Sfaxiens cette saison. Car même en Afrique, on n'assiste plus à ce genre de scènes de gabegie et de violence. De plus, le staff technique sfaxien était privé en demi-finale de ses joueurs étrangers : Kingsley Sokari, Chris Kouakou, Mohamed Soula, Kingsley Eduwo et Ousmane Camara. En pouvant compter de nouveau sur les recrues étrangères, ce sont donc des arguments offensifs et pas seulement qui s'offrent de nouveau à Hamadi Daou. Kingsley Eduwo renforcera d'entrée la ligne d'attaque. Mohamed Soulah, Chris Kouakou et Kingsley Sokari retrouveront leurs places de titulaires dans la ligne médiane. Ben Ali, une absence de taille ! S'il peut se réjouir du retour des étrangers, le coach sfaxien sera privé d'un joueur qui a fait son bonheur il y a une semaine à Mellassine. Il s'agit du latéral droit Mohamed Ben Ali, testé positif au covid-19. Ce joueur, rappelons-le, a été l'auteur des deux centres décisifs qui ont donné lieu aux deux buts de la victoire devant le COT, signés par Houssem Ben Ali et Walid Karoui. L'absence de Mohamed Ben Ali constitue, donc, un coup dur pour le staff technique sfaxien, alors qu'il affronte en finale un Club Africain dont le moral des joueurs est boosté à bloc rien qu'à l'idée de pouvoir s'offrir un titre en l'année du centenaire du club. Hamadi Daou et ses joueurs se sont déplacés donc à Djerba en hommes avertis : l'explication finale de la Coupe de Tunisie ne sera pas de tout repos cet après-midi face à un club du même calibre et, de surcroît, spécialiste de Dame Coupe. Une saison à sauver Les Sfaxiens affronteront tout à l'heure un adversaire avec qui ils partagent le même but : remporter le trophée de la Coupe de Tunisie afin de sauver une saison chaotique. Les Clubistes africains ont dû attendre l'ultime journée du championnat pour sauver leur place parmi l'élite, alors que pour les Sfaxiens, la saison a été une succession d'échecs. Après avoir été éliminé au second tour préliminaire de la Ligue des champions par le MC Alger, le CSS s'est rabattu sur la Coupe de la CAF. Là aussi, il a été éliminé par un club algérien, la JS Kabylie, au stade des quarts de finale. En championnat, le parcours des Sfaxiens n'a pas été meilleur, puisqu'ils ont terminé la saison à la 5e place. Le Club Sportif Sfaxien, qui compte cinq trophées dans son palmarès, cherchera tout à l'heure à en ajouter un sixième, ce qui lui permettrait de disputer la Coupe de la CAF la saison prochaine. La Coupe de Tunisie reste donc l'unique issue qui mène à l'Afrique pour la formation sfaxienne qui a perdu successivement les deuxième et troisième places au classement du championnat, qualificatives aux compétitions africaines, avant de se trouver cinquième. Hamadi Daou compte, certes, une absence de taille dans sa formation Mohamed Ben Ali. Mais en bon technicien qu'il est, il saura rééquilibrer le travail sur les couloirs droit et gauche de l'attaque. Il suffit que les deux latéraux fassent des montées régulières. Quant à Firas Chawat, si jamais il est titulaire (il a été remplaçant en quart de finale devant l'OB en présence des étrangers), il devra faire preuve d'efficacité devant les buts et ne pas se contenter de courir derrière la balle sans en faire bon usage. Il y a une semaine, Chawat a été titularisé contre le COT. Mais ce sont Houssem Ben Ali et Walid Karoui qui ont mis la balle dans les filets. Chawat, lui, était incapable de créer le danger rien qu'une seule fois. Heureusement qu'Aymen Harzi, Housem Ben Ali et Walid Karoui sont toujours là pour apporter de nouvelles solutions de rechange en phase offensive. Bref, Hamadi Daou a, en dépit du forfait de Mohamed Ben Ali, de sérieux arguments offensifs à faire valoir tout à l'heure devant le CA. Daou enfilera-t-il le costume du sauveur cet après-midi ?