L'élimination en coupe a obligé les responsables à s'expliquer sur l'avenir du club. On ne pouvait pas ne pas réagir. Les supporters cabistes grondent et la pression n'a cessé de monter après cette sortie par la petite porte de la Coupe de Tunisie. Et c'est Youssef Zouaoui, manager général du CAB, assisté de Nejmeddine Oumaya, directeur technique des jeunes, qui a organisé un point de presse, mercredi dernier, pour éclairer l'opinion publique sur la situation sportive du club. Après avoir donné un aperçu du rôle du directeur sportif dans le sport en guise d'entrée en matière, l'entraîneur bizertin a rappelé aux présents que le projet entamé il y a quelques mois exige du temps. «La politique des recrutements en masse n'est pas la solution pour permettre au CAB de retrouver sa grandeur. On a encore en mémoire l'année 2007 quand le club avait échappé miraculeusement à la relégation. A cette époque, les responsables cabistes avaient recruté des joueurs à gogo et on avait vu le résultat», a-t-il dit. Youssef Zouaoui a opté pour une tout autre politique, celle qui mise sur la formation des jeunes. L'ossature doit reposer sur les enfants du club. «Tout cela demande des sacrifices, de la patience et, par conséquent, du temps. Un minimum de trois ans pour que cet objectif soit atteint», a-t-il ajouté. «Toutefois, tout n'est pas sombre. L'amélioration est nette avec le début de saison. On a constaté des progrès au niveau de l'organisation du jeu et de la complémentarité entre les trois lignes. Ben Ouannès s'est imposé et Hmani a fait un sans-faute», a-t-il enchaîné. Concernant l'Angolais Prince, dont la non-convocation dans les derniers matches a suscité la colère des supporters, Youssef Zouaoui a tout simplement répondu qu'il n'était pas encore au point. Par contre, le Nigérian Aliou Aboubaker, qui est, semble-t-il, rétabli de sa blessure, est revenu dans le groupe. Selon l'entraîneur cabiste, Saïdani et Hamdouni doivent encore travailler alors que Alassane Sow est considéré comme le digne successeur de Youssofa.