La célébration de la Journée mondiale des zones humides fut une occasion pour présenter la première phase de l'étude portant sur l'aménagement de «sabkhet Sijoumi». A l'occasion de la célébration, tout récemment, de la Journée mondiale des zones humides, l'association «Les berges pour le développement durable de sabkhet Sijoumi» a organisé une tribune autour de la première phase de l'étude réalisée sur l'aménagement et la valorisation de «sabkhet Sijoumi». Cette Journée a enregistré la présence du gouverneur de Tunis, Fakher Gafsi, la présidente de l'association, Hayet Ben Salah, le fondateur de l'association, Naceur Chouikh, ainsi que la directrice du projet, Nadia Trabelsi, et l'expert Rafik Ben Chrada. La séance de travail a démarré par une brève présentation de l'association qui, fondée en 2006, œuvre depuis, pour la valorisation de la zone et la recherche de solutions efficaces rétablir l'équilibre écologique de la zone touchée en vue d'améliorer la qualité de vie de ses habitants. Le gouverneur de Tunis, quant à lui, a précisé, lors de cette séance, que le projet d'aménagement de la Sabkha est un rêve qui peut être réalisé. En conjuguant les efforts de tous, notamment la société civile ainsi que les différentes structures et entreprises publiques, on pourrait transformer la zone en agréable lieu où l'on peut aménager un parc de plaisance. «Les travaux de réhabilitation de la sabkha auront plusieurs avantages tant sur le plan économique, environnemental que sur le plan social et éducatif. Il sera par ailleurs un espace de bien-être pour les habitants et réduira ainsi les problèmes de chômage et de pauvreté comme il servira à l'amélioration des conditions de vie des riverains», a-t-il précisé. Les travaux de la séance ont été suivis ensuite par le diagnostic de la situation actuelle de la zone de «Sabkhet Sijoumi» qui se trouve au centre-ouest de Tunis. La zone qui abrite plus de 500 mille habitants souffre de plusieurs problèmes, notamment la pollution (lieu de développement de mouches et de moustiques, et site de dépôt de déchets...) ce qui influe négativement sur la qualité de vie de la population qui y réside : pauvreté et dégradation des conditions. En effet, elle empoisonne la vie de ses habitants par les odeurs nauséabondes et les moustiques qui s'y développent tout au long de l'année. Le nettoyage et l'assainissement des eaux usées figurent parmi les étapes nécessaires pour l'aménagement de la zone. Les programmes dédiés au développement de la zone Depuis une dizaine d'années, plusieurs programmes d'aménagement ont été prévus sans qu'il y ait un aboutissement concret. On rappelle, ainsi, l'initiative de la municipalité de Tunis, dans les années 90 pour le projet «cité durable» ou encore l'initiative de l'inscription de la Sabkha dans la liste «Ramsar», qui œuvre pour mettre en place des stratégies de gestion durable. La réalisation de ces projets d'un budget d'environ 300 millions de dinars pour protéger les rives du lac et le développement économique aurait permis d'offrir aux habitants et aux voisinages un meilleur cadre de vie tout en respectant et sauvegardant les caractéristiques et les richesses naturelles et écologiques de ce site.