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Faut-il craindre pour la Révolution ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 07 - 2021

DEPUIS que le Chef de l'Etat a annoncé l'activation de l'article 80 de la Constitution et de mesures exceptionnelles, plusieurs partis politiques et des activistes de la société civile se sont alignés sur la position d'Ennahdha qui considère ce qui s'est passé comme « un coup d'Etat qui met en péril les acquis de la Révolution », laissant craindre un retour au despotisme. C'est sous-estimer encore une fois la capacité des Tunisiens à provoquer le changement qu'ils souhaitent. Car le Tunisien lambda, lui, ne compte pas désarmer, dans ce climat de liberté retrouvée. Et il saura le prouver... par la fente des urnes pour enfi n séparer le bon grain de l'ivraie !
Mais on connait aussi la position du Président, un homme imbu de valeurs démocratiques et qui veut parachever ce processus confi squé par la classe politique depuis 2011. Car, pour Saïed, il y a eu une « explosion révolutionnaire populaire » en 2011 que les forces contre-révolutionnaires ont saisie au vol pour détourner cet élan populaire au profi t de leurs calculs politiques étriqués ainsi que pour amasser des fortunes mal acquises, que ce soit par l'extorsion des hommes d'affaires ou par le trafi c juteux de la contrebande sous l'enseigne du militantisme contre l'ancien régime. Les citoyens crédules avaient été séduits à l'époque par un nouveau discours démocratique ainsi que par une compassion spontanée aux formules de la victimisation. Mais les espoirs fondés sur un avenir radieux se sont vite dissipés et l'on a découvert le visage hideux de militants avides de pouvoir et d'argent tandis que le peuple, qui était livré à lui-même, subissait coup par coup les effets désastreux d'une crise socioéconomique.
C'est donc ce spectre de l'incertitude politique et de la banqueroute conjugué aux effets d'une crise sanitaire mal gérée qui a provoqué un tremblement de terre politique de forte magnitude dimanche dernier dont les répliques risquaient de se faire ressentir sous peu et à cause duquel les institutions de la République risquent de s'effondrer par un effet domino poussant ainsi le Chef de l'Etat à prendre ces mesures applaudies par les Tunisiens mais critiquées par l'ensemble d'une classe politique décriée par tous. Bien que l'enfer soit pavé de bonnes intentions, mesurons l'optimisme des uns et les craintes des autres, car les acquis de la Révolution, bien qu'ils n'aient encore rien apporté aux Tunisiens sauf la liberté d'expression et un système politique boiteux, ne sont plus à revoir mais à renforcer.
Certes, on a du mal à croire que la classe politique aux commandes depuis 2019 va barboter en harmonie dans un bain de miel avec le Président de la République dans un tel contexte morose. Le combat pour la démocratie doit continuer mais avec une nouvelle vision et une nouvelle approche plus réaliste qui change pour le mieux le quotidien des citoyens par des mesures concrètes et palpables. Contentonsnous de croiser les doigts, car il ne faut pas craindre pour une Révolution si elle n'apporte rien aux Tunisiens.


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