Le sort du match s'est joué sur un coup de dés Le CSS n'a pas assurément usurpé sa victoire dimanche dernier face à une équipe bizertine bien organisée, et qui a su souvent répondre du tac au tac, notamment au cours de la première période de jeu. L'indécision, voire le suspense ont été les principales caractéristiques du jeu élaboré en effet par deux antagonistes qui ont su allier la prudence, à travers leur schéma tactique adopté et qui reposait sur le 4-2-3-1, à la reconversion offensive aussitôt la balle récupérée. Ce fut en sorte un jeu compact de part et d'autre, avec une défense de zone, où le porteur du ballon adverse était continuellement bien pressé. Mais des deux côtés, on a manqué de force de percussion, susceptible de débloquer la situation, si bien que les occasions nettes de scorer se sont faites bien rares. Pourtant, le jeu était entrepris avec autant de cœur que de passion. L'entraîneur sfaxien, Chiheb Ellili devait préciser en fin de match que «cette manière d'évoluer s'est avérée non concluante. Ce qui nous a même poussé à revoir certains préceptes tactiques adoptés, en opérant surtout par des incursions sur les ailes, et en optant aussi pour un jeu plus rapide, dans le but de déboussoler l'arrière-garde adverse, bien compacte jusque-là, pour espérer faire le break... Ce qui s'est traduit, juste après, par un but qui nous a permis de prendre l'avantage à la marque». Ellili a, en effet, opéré, dès l'entame de la seconde période de jeu, un changement dans sa formation, et qui s'est avéré bien déterminant sur le cours du jeu. La rentrée de Mossaâb Sassi, à la place de Hassène Harbaoui à la pointe de la ligne d'attaque, a, en effet, permis aux siens de désarçonner l'hermétique ligne défensive adverse et de tromper le gardien, Sabeur Khalfaoui, jusque-là bien maître de la situation dans sa zone. D'autres opportunités de scorer se sont présentées ensuite à Alaâ Marzouki et Ezechiel que le gardien adverse a su comment annihiler. Des choix à revoir Du côté bizertin, la déception de n'avoir pu préserver l'invincibilité de ses couleurs qui date depuis la 8e journée disputée au mois de novembre dernier était perceptible... Youssef Zouaoui, l'entraîneur, était, en effet, bien affecté par cette défaite, précisant, toutefois, que la rencontre était bien difficile à gérer pour les deux antagonistes : «Nous avons, certes, réussi à tenir en respect l'adversaire du jour au cours de la première période de jeu. Mais, en deuxième mi-temps, les données ont changé», a-t-il confié. «Nous n'avons toutefois pas baissé les bras, à travers les multiples incursions opérées. Mais la chance nous a tourné le dos en définitive. La rencontre s'est clôturée finalement sur de petits détails». Le CAB n'avait pourtant pas lésiné sur les efforts pour éviter la défaite, somme toute sévère, eu égard à la prestation bien prodigieuse d'un ensemble qui s'est montré agressif de bout en bout, remportant souvent les duels avec son vis-à-vis. Mais, ce qui a surtout manqué, ce sont les actions individuelles susceptibles de déséquilibrer l'adversaire et de le pousser à commettre des fautes dans sa zone. C'est, d'ailleurs, là que le bât blesse énormément pour une équipe qui n'a réussi, après 17 journées, à marquer que... 10 buts seulement... Des choix à revoir.