La Tunisie représente aujourd'hui 7 % des importations européennes. 535 millions de jeans en denim ont été importés par l'Union européenne en 2015, destinés à ses 508 millions de consommateurs. Le marché du jeans est particulièrement dynamique, concernant toutes les classes et tous les âges, les hommes et les femmes, des enfants jusqu'aux seniors, des actifs aux retraités, des ouvriers aux cadres. Porté aussi bien en été qu'en hiver, en toutes occasions et pour tous usages, le jeans est aujourd'hui un élément incontournable de l'habillement des Européens. C'est ce qui ressort d'une conférence économique animée par Jean-François Limantour, président d'Evalliance, et organisée par Messe FrankfurtFrance dans l'enceinte de ses salons Texworld-ApparelSourcing-Avantex-Avanprint au Parc des expositions de Paris-Le Bourget, le lundi 15 février. Le Bangladesh se distingue La consommation européenne de jeans est à plus de 90 % alimentée par les fournisseurs hors UE. Entre 2004 et 2015, les importations européennes de jeans ont progressé au rythme annuel moyen de + 8,7 %, soit deux fois plus vite que celles des autres vêtements (+ 4,4 % l'an). Les achats de jeans se substituent donc progressivement à ceux des pantalons classiques, des robes et des jupes. Un quart des importations de jeans vient du Bangladesh. Les autres fournisseurs significatifs sont la Turquie, qui fournit 20 % des jeans, le Pakistan (16 %), la Chine (15 %), la Tunisie (7%), le Cambodge (4%) et le Maroc (3%). Le prix moyen d'un jean à l'importation en 2015 était de 8,59 euros. Les écarts de prix sont très importants, allant du simple au triple: alors que les jeans du Bangladesh arrivent en Europe à 6,42 euros, ceux «haut de gamme» de Tunisie sont à 17,04 euros. En 2015, le renchérissement du dollar par rapport à l'euro a provoqué une flambée des prix des jeans asiatiques : +17,4 % pour ceux du Bangladesh, +18,9 % pour ceux du Pakistan, +31 % pour les jeans chinois. A l'inverse, les prix des jeans en provenance des fournisseurs méditerranéens ont fait preuve d'une très grande modération : les prix des jeans turcs n'ont augmenté que de 1,1 % et ceux de Tunisie ont même baissé de 0,2 %. L'étude réalisée par Jean-François Limantour montre aussi une très grande disparité de prix entre les Etats-membres de l'UE : en 2015, l'Italie a importé les jeans les plus «haut de gamme» avec un prix moyen de 11,12 euros, suivie des pays nordiques (Danemark :10,40 euros et Suède : 9,19 euros) et de l'Allemagne (9,14 euros), alors que la Belgique (7,64 euros) et la France (7,61 euros) se retrouvent au bas de l'échelle avec des importations de jeans de gamme moyenne à basse.