Du 24 au 27 février, la 5e rencontre des réalisateurs de films tunisiens aura lieu avec le docu-fiction de Nidhal Chatta pour film d'ouverture «Nous avons fait feu de tout bois pour maintenir cette 5e édition de la rencontre annuelle des réalisateurs de films tunisiens. Notre association est passée et passe encore par des difficultés, mais malgré tout, nous tenons à ce que cette fête ait lieu !, dit Khaled Barsaoui, président de l'Association des réalisateurs de films tunisiens (Arft ). Nous allons aussi tout faire pour réunir autour de ces journées tout le métier ainsi que le ministère de la culture avec la direction de l'audiovisuel et le CNCI». Lors de la conférence de presse tenue lundi pour annoncer la 5e édition de la rencontre des réalisateurs tunisiens qui se tiendra du 24 au 27 février, les organisateurs ont exprimé leur intention de faire de ces rencontres un Festival national de cinéma tunisien. Pour sa part, Fethi Doghri, secrétaire général de l'association, a ajouté que l'association a gardé le même concept de départ, c'est-à-dire donner de la visibilité à tous les films tunisiens réalisés au cours de l'année écoulée sans exception aucune. La nouveauté de cette année annoncée lors de cette conférence de presse, c'est que les réalisateurs ne seront pas les seuls à être primés mais aussi les techniciens : monteurs, ingénieurs du son, chef opérateur, etc. Un prix est aussi prévu pour cette année avec une nouvelle section consacrée aux films ni tout à fait amateurs ni tout à fait professionnels, mais qui se situent entre les deux. Sur une cinquantaine de films qui seront projetés, 28 films sont en compétitions entre longs, courts et documentaires. Le documentaire-fiction de Nidhal Chatta sera le film d'ouverture présenté en avant-première et précédé par une ouverture, musicale assurée par Yasser Jeradi. un hommage sera rendu au défunt Ahmed Snoussi à travers une exposition et la projection de deux films «Sejnane» de Abdellatif Ben Ammar et «Soleil des Hyènes» de Ridha Béhi. En partenariat avec l'organisation mondiale contre la torture, une journée de sensibilisation contre la pratique de la torture est aussi programmée à travers la projection de trois films. Vu l'importance du cinéma documentaire et sa profusion après le 14 janvier, l'Arft en partenariat avec l'Atpcc, a organisé une table ronde autour des «Perspectives de production des films documentaires en Tunisie». Un autre atelier non moins important sera animé par Naceur Khemir et encadré par Fethi Doghri «Comment raconter pour le cinéma ?». «Toutes les histoires sont bonnes à raconter mais est-ce que toutes peuvent prétendre à devenir un film ?» Voici la problématique que cet atelier traitera les 25, 26 et 27 février à l‘IFT. Trois jours qui permettront au public tunisien de découvrir des films souvent inédits ou qui sont passés inaperçus. Un public qui démontre de plus en plus que les salles obscures le séduisent de nouveau.