Le lancement du réseau Femmes pour la paix et la sécurité et la signature d'une charte clôtureront les travaux du congrès international «Femmes pour la paix et la sécurité» visant à promouvoir le rôle de la femme dans la lutte contre le terrorisme «Le rôle des femmes contre le radicalisme et l'extrémisme» est le thème du congrès international «Femmes pour la paix et la sécurité», tenu hier et qui s'étalera sur deux jours. La rencontre, qui a réuni les différentes composantes de la société civile, des experts, des représentants du ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance, a été inaugurée, hier, par la ministre, Mme Samira Merai, qui a insisté sur le rôle important que joue la femme tunisienne dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme. «Elaborer des stratégies de lutte contre le terrorisme est une priorité nationale. Aujourd'hui, c'est l'occasion pour proposer des projets, élaborer des stratégies et des programmes qui encouragent l'implication de la femme tunisienne dans la lutte contre le terrorisme. A cet effet, nous valorisons le rôle que jouent les composantes de la société civile dans la mise en œuvre des programmes et des stratégies en vue de promouvoir le rôle de la femme tunisienne dans la lutte contre le terrorisme. Le congrès aurait pour but de participer aux efforts d'implémentation de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies. C'est dans ce sens que nous participons aujourd'hui à ce congrès, en collaboration avec différentes composantes de la société civile, des académiciens, des experts, et autres pour élaborer ensemble des plans et démarches à adopter pour la prévention et la lutte contre l'extrémisme auprès et avec des femmes, des enfants et adolescents», déclare-t-elle à la séance d'ouverture des travaux du congrès. Diagnostic et propositions La conférence, organisée en partenariat avec l'Institut international de développement humain et le ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance, a pour objectif de mettre la femme tunisienne au cœur des efforts nationaux de consolidation de la paix et de la solidarité. Amna Jablaoui, présidente de l'Institut international du développement humain (IIDH) a expliqué que le concept du congrès repose sur le lancement d'un réseau, où la société civile, composée de femmes et d'hommes pourra travailler sur la radicalisation et sur la lutte contre le terrorisme. « Avec le lancement du réseau, «Femmes pour la paix », comprenant des citoyens et des organisations, nous allons œuvrer à renforcer les efforts de lutte contre l'extrémisme et la promotion de la paix et de la sécurité à travers la recherche, les campagnes de sensibilisation, les conférences et les formations», ajoute Amna Jablaoui. «Des expériences de femmes actives dans la lutte contre le terrorisme, des débats, des ateliers et le lancement du réseau «Femmes pour la paix et la sécurité» seront au cœur de la thématique abordée. La rencontre permettra ainsi de faire un diagnostic de la situation et de proposer par la suite des démarches de politiques sociales pour promouvoir le rôle de la femme quant à la prévention et la lutte contre l'extrémisme. Le congrès sera clôturé avec la signature de la charte ‘‘Femme pour la paix et la sécurité'', affirme-elle, au terme de son intervention. Les travaux du congrès se sont poursuivis, la première journée, avec des ateliers ayant pour thème «les approches de lutte contre le terrorisme», «médias, réseaux sociaux et lutte contre le terrorisme», «législations nationales et internationales contre le terrorisme : quel impact sur les femmes», «culture, jeunes et déradicalisation». Des interventions sur «le rôle de la famille dans la radicalisation et la déradicalisation», «la présentation de la résolution 1325 et les moyens de l'implémenter en Tunisie» sont prévues pour la deuxième journée du congrès avant de le clôturer avec la signature de la charte «Femmes pour la paix et la sécurité».