L'Espérance a calé pour le compte de sa première sortie officielle sous la férule de Radhi Jaïdi. Beaucoup plus que la défaite, c'est toujours la manière qui dérange ! Les nostalgiques sont tous unanimes sur le fait que l'Espérance est toujours loin de son niveau conquérant d'il y a deux ou trois ans. Lors des deux dernières saisons, sous la conduite de Mouïne Chaâbani, l'Espérance a beaucoup perdu de son lustre de 2018 et 2019, même si elle a continué de remporter des titres sur le plan local. Cela a impérativement dicté aux responsables «sang et or» d'effectuer des changements tant au niveau du staff technique qu'à celui de l'effectif afin d'infuser un sang neuf et booster l'équipe fanion dans ses nouvelles aventures. Et du coup, Radhi Jaïdi a remplacé Mouïne Chaâbani et l'effectif a connu un important remue-ménage dans tous les compartiments au cours de cet interminable été. Tout le monde suit avec beaucoup d'intérêt cette mutation et ses conséquences, et espère que son impact soit visible sur les premières sorties officielles de l'équipe de Bab Souika. Seulement, à la place d'un premier message positif attendu à l'occasion de la Supercoupe de Tunisie (2020) ayant opposé l'Espérance à l'USMonastirienne avant-hier, ce fut plutôt la désillusion pour les fans «sang et or». En effet, tous les spécialistes s'attendaient à ce que l'Espérance allait avoir le dernier mot dans ce match en raison de la saison peu convaincante (2020-2021) que les Monastiriens ont terminé à la dixième place. Mais cela n'a pas empêché l'USM de battre l'Espérance aux tirs au but (5-3) dans ce premier match officiel de la nouvelle saison et de faire naître le doute dans le camp espérantiste. Les mêmes lacunes Beaucoup plus que ce résultat négatif et la perte du premier titre placé en point de mire de la saison 2021-2022, c'est la manière et la piètre prestation des joueurs de l'Espérance qui inquiètent déjà les supporters qui espéraient un changement radical avec l'arrivée de Radhi Jaïdi. Mais rien n'a changé et les même points faibles qui ont fait de l'Espérance des deux dernières années une équipe prenable et incapable d'imposer sa supériorité persistent manifestement. On a beau chercher à mettre ce premier fiasco au passif de la chaleur torride et de début de la saison qui se caractérise généralement par des difficultés diverses, mais cela est loin de convaincre. L'Espérance doit normalement faire meilleure figure devant tous ses adversaires sur le plan local du moins. Le niveau technique de beaucoup de joueurs continue de régresser à l'image de Hamdou El Houni, Ghaïlane Chaâlali, Amine Meskini, Moez Ben Chérifia et on en passe pour ne pas citer d'autres noms qui ne méritent même pas de jouer à l'Espérance. Côté cohésion et rendement technico-tactique collectif, rien n'a crevé l'écran et on se pose déjà la question : où est la touche de Radhi Jaïdi? D'aucuns diront que c'est encore trop tôt pour en parler. Mais ce qu'on a vu n'augure pas une transformation prometteuse. Pis encore, l'Espérance qui a donné la réplique à la sympathique USMonastirienne arrive à peine à éviter la débâcle et à repousser les assauts offensifs bien structurés de son adversaire. Et pour ce qui est des nouveaux venus, Anayo Iwala et Rached Arfaoui, qui ont été essayés à l'occasion de cet événement, ils n'ont franchement pas grand-chose à nous montrer. En conclusion, un autre revers samedi prochain contre le CSS, et on dira déjà que l'inefficacité accompagnera l'Espérance pour un bon bout de temps encore.