Sa victoire devant Kontaveit confirme son entrée au Top 10 et la rapproche des Masters de Guadalajara. Quel que soit son résultat en demi-finale face à l'Espagnole Badosa (un match qui devait se jouer à l'aube aujourd'hui heure tunisienne), Ons Jabeur aura confirmé son talent et son passage, très vite, au palier des meilleures joueuses en ce moment. Maintenant, elle est sûre de passer au Top 10, chose énorme pour une joueuse qui se trouvait il y a quelques mois au Top 50, mais elle confirme son statut de joueuse du moment sur le circuit WTA. Tout le monde parle d'elle, les plus grands observateurs et consultants disent que c'est la révélation de la saison 2021 (au fait, elle a le second rang du plus grand nombre de victoires), et comme joueuse qui diffère des autres, Ons Jabeur, comme on l'a dit sur ces colonnes depuis un long bail, n'a rien d'inférieur aux joueuses du Top 5. Techniquement et tactiquement, elle a beaucoup progressé, elle a des variations de jeu sublimes (avec en premier lieu l'arme des amortis) et auxquelles ses concurrentes n'ont pas de solutions. Dans les derniers mois, elle a beaucoup travaillé sur son service, sur son physique pour pouvoir tenir sur cette folle cadence. Le tabou des grands tournois a été brisé, elle joue les premiers rôles après avoir gagné à «Birmingham» en été. Maintenant, elle a fait en une saison ce qu'elle n'a pu faire en 9 ans. C'est tard pour une joueuse aussi douée et forte dans la tête (pour les blessures et les contretemps qu'elle a vécus, ce n'était pas évident de revenir), mais c'est venu quand même. Elle boucle une extraordinaire saison sur un rythme impressionnant et avec beaucoup de confiance. Ses déclarations après ce match en disent beaucoup sur son nouveau statut. «Je travaille beaucoup sur moi, j'essaye de me calmer et de me dire que c'est un débat pour de belles choses à l'avenir. Je suis à la place qu'il faut, je le mérite depuis des années !», a-t-elle dit aux journalistes présents avec un anglais sobre et beaucoup de décontraction. Ons Jabeur aura scintillé à «Indian Wells» et aura fait plaisir aux Tunisiens.