L'Union nationale de la femme tunisienne (UNFT) a exprimé son refus catégorique du projet d'amendement de l'article 32 du Code du statut personnel, affirmant que le divorce ne peut être prononcé que par les tribunaux. Dans une lettre adressée au président du Parlement, à la suite de la présentation d'une proposition législative visant à modifier cet article, l'UNFT a exprimé sa crainte que de telles initiatives ne remettent en cause l'ensemble des dispositions du Code du statut personnel. Elle a averti qu'un tel changement porterait atteinte aux droits des femmes tunisiennes et de leurs enfants mineurs à charge, tout en fragilisant l'institution du mariage, en la réduisant à un simple contrat relevant de la compétence des notaires. L'UNFT a souligné que cette initiative législative représente une menace réelle pour les acquis des Tunisiennes, ainsi qu'une atteinte aux garanties juridiques offertes par un procès équitable, seul à même d'assurer la paix sociale et l'ordre public. L'organisation féminine a également estimé que la suppression du rôle du juge de la famille et de la phase de conciliation reviendrait à éliminer des mécanismes essentiels à la protection des droits de toutes les parties concernées. Elle a réaffirmé sa conviction que l'institution du juge conciliateur est la seule capable de rétablir l'entente entre les époux et d'identifier les causes réelles du divorce. Le renforcement de cette institution, voire sa réforme si nécessaire, constitue selon elle la meilleure voie pour protéger les droits des justiciables et de leurs enfants mineurs. L'UNFT conclut que ce type d'initiative menace la cohésion familiale et l'intérêt supérieur de l'enfant à charge.