Les projets dans le domaine des TIC annoncent depuis plus d'une décennie la naissance d'une culture digitale en Tunisie. Des projets qui se multiplient de jour en jour, offrant une palette de services et d'opportunités aux demandeurs d'emploi et de formation. Promouvoir l'employabilité demeure une priorité absolue de l'Etat qui veille d'ores et déjà à la diversification des programmes d'incitation et de promotion de l'emploi. «Smart Tunisia» est l'un des programmes d'envergure destiné aux entreprises du secteur de l'offshoring, visant la création de 50 mille emplois durant les prochaines années, notamment dans les domaines de l'offshoring, du nearshoring et de la colocalisation. Elaboré dans le cadre d'un partenariat public-privé, ce programme étalé sur une période de cinq ans (2016-2020) vient à point nommé dynamiser le secteur de l'offshoring dans le domaine des technologies de l'information et de la communication, à travers la mise en place de mécanismes d'incitations favorisant la convergence de l'offre et de la demande d'emploi dans ce secteur. Pour l'exercice des cinq prochaines années, un budget de 500 millions d'euros a été mobilisé sous forme d'incitations afin d'accompagner les opérateurs internationaux et locaux dans leurs stratégies de croissance et de développement de leurs activités. Une plateforme de compétences Le programme se veut également un interlocuteur unique pour les entreprises bénéficiaires et les investisseurs étrangers. L'objectif assigné est aussi de faire de la Tunisie le leader de l'offshoring, voire un hub et une plateforme de compétences pour l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient. Il offre plusieurs avantages, notamment aux entreprises exerçant dans le domaine de l'offshoring (les services de recherche et développement, le développement d'applications et logiciels informatiques, les services de traitement de données, les relations clients et services connexes), qui souhaitent adhérer à ce projet, en accordant des facilités aux nouvelles recrues parmi les demandeurs d'emploi en bénéficiant d'une prise en charge des frais de formation plafonnée à 5.000 DT, assurée par le Fonds national de l'emploi. Une prime de recrutement moyennant 700 dinars/an sera accordée à chaque recrue, sur une période de sept ans. Mieux encore, l'Etat prend en charge la contribution patronale du promoteur au régime légal de sécurité sociale à raison de tout contrat de travail conclu avec un primo-demandeur d'emploi, titulaire d'un diplôme de l'enseignement supérieur. Cette prise en charge s'applique durant une période de cinq ans, à partir de la date de recrutement. La Tunisie est à 6% de son objectif Lancé à la fin de l'année 2015, le projet «Smart Tunisia» a été marqué par la conclusion de 12 accords avec des investisseurs étrangers et tunisiens devant créer, à travers leurs entreprises, 31.000 emplois, ce qui redonnera de l'espoir aux jeunes issus des métiers du numérique. Il est à signaler que la Tunisie est aujourd'hui à 6% de son objectif sur cinq ans. Autant dire que ce projet d'envergure, qui prévoit l'emploi de diplômés de l'enseignement supérieur, aura un impact favorable sur l'économie nationale et participera à positionner la Tunisie en tant que plateforme régionale de services informatiques et services liés aux technologies de l'information. Pour inciter les promoteurs à adhérer à ce projet, la Tunisie, en tant que destination attractive pour le développement de ses activités, est appelée à fournir un environnement adéquat et propice à la pratique des affaires, une politique résolument tournée vers le développement des TIC, une main-d'œuvre qualifiée et des conditions incitatives à l'investissement. À travers ce projet, le promoteur apporte son crédit à la Tunisie sur la scène économique internationale comme une place de choix pour les investissements internationaux, dans des activités à forte valeur ajoutée. Pour les besoins de ses activités, le promoteur bénéficie de toute facilité administrative pour l'embauche de la main-d'œuvre étrangère, à raison de quatre agents d'encadrement et de maîtrise de nationalité étrangère. L'Etat sera appelé, suite à la décision du promoteur d'investir en Tunisie, à fournir les conditions adéquates pour la création d'un grand nombre d'emplois à haute valeur ajoutée ainsi que la pérennisation et l'augmentation des emplois directs créés par l'activité du promoteur dans les services informatiques, les infrastructures de support nécessaires ou encore les services divers comme la restauration, les transports ou la maintenance des locaux. La formation contribue à la diffusion de la culture numérique et à la qualité des ressources humaines. L'Etat s'engage, par ailleurs, à faciliter au promoteur l'accès aux ressources de financement publiques d'encouragement à la formation pré-emploi ou continue. Les frais de cette formation pré-emploi, à la charge de l'Etat, sont à hauteur de 5.000 dinars maximum par primo-demandeur, accordés aux candidats présélectionnés par le promoteur. Ces frais couvrent la formation, la mise à niveau et les éventuelles certifications et le renforcement de l'employabilité.