Depuis l'avènement de Mondher Kbaïer à la tête du CAB, la situation de l'équipe s'est améliorée sur le double plan de la qualité du jeu et des résultats. En effet, après un certain CAB-CA en championnat où on a vu des Bizertins passer complètement à côté du sujet, M. Kbaïer est venu en «secouriste» pour faire rattraper le temps perdu aux camarades de F. Ben Mustapha. Et il a réussi à propulser le CAB à la première place, en compagnie de l'EST et du CA dans la première phase de la compétition. Mais les performances ne se sont pas arrêtées là. Les Nordistes ont continué leur petit bonhomme de chemin, en ratant de très peu leur passage à la phase des poules en Ligue africaine des champions. Vraiment de très peu ! Cette distinction relative leur a valu de disputer les huitièmes de finale de la Coupe de la CAF. Ce sera ce week-end contre El Ismaïlia d'Egypte à Bizerte en match aller. Et là aussi l'enjeu est d'accéder à la phase des poules. Cette double confrontation revêt donc une importance extrême pour le CAB, l'objectif étant la qualification, bien sûr. L'empreinte de M. Kbaïer Le coach bizertin a relayé son prédécesseur, N. Saâdi, dans un moment délicat du championnat, période au cours de laquelle il devait jouer quatre fois en déplacement contre une seule rencontre au stade 15-Octobre. Il s'en est sorti merveilleusement bien. Et pourtant l'effectif est resté le même. Qu'est-ce qui a changé entretemps ? Pas grand-chose en réalité, puisque l'équipe n'a pas été remaniée pendant ce temps. Seulement, M. Kbaïer a su tirer le maximum de l'effectif qu'il a sous la main et qu'il connaît mieux que quiconque. En outre, sa parfaite connaissance des autres clubs lui a permis de rivaliser avec les meilleurs d'entre eux. Cette réussite «insolente» a donné confiance à ses joueurs. L'état d'esprit du groupe, celui de gagneur, a fait le reste. «Le CAB est une grande équipe», n'a cessé de marteler l'entraîneur cabiste. Et à force de croire en sa bonne étoile, on finit par accéder à un palier supérieur. C'est le cas aujourd'hui du club nordiste qui se plaît dans les compétitions continentales. Mais pourra-t-il s'y maintenir encore longtemps? Rien à envier aux autres ! Les «Jaune et Noir» ont affronté, lors des premiers tours, de grosses cylindrées du football africain. Ils s'en sont sortis, à chaque fois, à bon compte contre Al Ahly de Libye, Dyanmos Zimbabwe, et ont échoué dans les derniers mètres face à Al Ahly d'Egypte. Excusez du peu! Autrement dit, ils n'ont rien à envier aux autres. «Le CAB a franchi un palier de plus, il ne doit pas dormir sur ses lauriers. Il a montré qu'il était capable de se hisser haut, c'est-à-dire qu'il a les moyens de jouer sur un rythme soutenu», nous disait Youssef Zouaoui, ex-gloire du CAB et actuel directeur technique national, il y a à peine quelques jours. Et d'ajouter concernant le match contre El Ismaïlia de ce dimanche : «L'équipe de M.Kbaïer a manqué d'un cheveu la qualification en Ligue des champions africaine, contre Al Ahly d'Egypte. Toutefois, il ne faut penser que l'équipe d'Al Ismaïlia sera plus facile à manier. Ce serait une énorme erreur de jugement ! Les Bizertins doivent persévérer dans l'effort s'ils désirent se maintenir à un haut niveau. Il faut améliorer le positif constaté lors de la dernière rencontre et apporter les solutions aux défaillances relevées à cette occasion. Contre Al Ismaïlia, ce sera un match qui aura sa propre vérité. Et Mondher le sait parfaitement et saura s'y adapter». A la question de savoir le point fort de l'équipe, Y.Zouaoui répond : «Le CAB tire sa force de son jeu collectif et d'un environnement favorable à l'épanouissement des joueurs». Quant aux faiblesses, il reconnaît volontiers qu'il y a problème au niveau de la réalisation devant les buts adverses. «Enfin, le jeu de transition et d'équilibre peut être amélioré», conclut-il. Au CAB, on apprend à se perfectionner match après match...