Après les Journées cinématographiques de Carthage (JCC), qui ont réconcilié durant plus d'une semaine les férus du septième art avec les salles où l'on peut rêver pour un petit moment, place à partir du 4 au 14 décembre prochain à la nouvelle édition des Journées théâtrales de Carthage (JTC), la session qui intervient après deux années au cours desquelles les hommes et les femmes de théâtre ont été obligés, à cause du Covid-19, d'abandonner la scène et de reporter leurs rêves. Avec le retour des JTC qui investiront la cité durant plus d'une semaine en invitant les amoureux du quatrième art à retrouver leurs amours à travers 99 pièces de théâtre venues des quatre coins du monde, avec l'Egypte comme invité d'honneur de cette 22e édition, les Tunisiens, qui aiment le théâtre parce qu'ils aiment la vie, auront la possibilité et la chance aussi, en ces temps maussades et de souffrance, plus particulièrement politique et économique, de souffler et de respirer un air chargé d'oxygène, de liberté et d'enchantement, à travers les pièces qui participeront à la compétition officielle, celles aussi hors compétitions, les rencontres de réflexion et les débats, sans oublier les ateliers de formation qui permettront aux participants d'apporter, de par la diversité de leurs approches, une ébauche de solution ou de traitement aux principales problématiques qu'affronte, de nos jours, le théâtre dans le monde, en particulier dans le monde arabe, à l'heure du règne incontestable des applications digitales et du numérique qui ont vidé les théâtres, les cinémas et les salles de spectacles. La 22e édition des JTC marque une nouveauté chargée de signification dont il importe d'explorer les enseignements. Il s'agit, en effet, de l'accession, pour la première fois, dans l'histoire des Journées, d'une femme artiste à la direction du festival. Et l'artiste Nissaf Ben Hafsia, Madame JTC 2021, de s'engager au nom des «combattants» qui l'épaulent pour la réussite de sa mission pour faire de ce rendez-vous une véritable fête du quatrième art, un moment magique de retrouvailles entre ces militants de la scène qui ont sacrifié leur vie dans l'objectif d'ancrer dans la mentalité et le comportement des Tunisiens, notamment les jeunes, l'amour du théâtre.