Comme chaque année, les Journées théâtrales de Carthage reprennent sur les chapeaux de roues. De quoi réanimer Tunis et les régions au rythme du 4e Art, et gâter un public toujours à l'affût de manifestations de cette envergure. Cette édition est aussi marquée par le retour de la compétition, véritable arène pour les artistes et les comédiens participants. Certains d'entre eux, présents lors de la conférence de presse des JTC organisée dans la matinée du 29 novembre, se sont empressés de l'exprimer. A travers les diverses déclarations, l'enthousiasme se fait sentir unanimement ! Ainsi, Chedly Arfaoui, acteur au cinéma, à la télévision, mais surtout au théâtre, déclare plaisamment : «Je ne suis pas le seul à revenir à la compétition. Sérieusement, c'est une bonne nouvelle ! Entretenir le trac avant de monter sur scène, et la compétitivité entre les artistes venus d'ici et d'ailleurs, c'est très important. Si on est récompensé tant mieux, et même si on ne l'est pas, ce n'est jamais grave». Compétition rime également avec valorisation de l'œuvre. Houssem Sahli approuve ce qui a été affirmé et ajoute : «Cela motive énormément ! La valeur du prix raflé compte beaucoup pour l'artiste au fur à mesure des échelons qu'il gravit. La compétition ouvre même des horizons à l'étranger». Noomen Hamda, acteur, poétise en précisant : «La compétition entretient cette flamme, l'envie de se donner toujours davantage et avoir retiré la compétition à un certain moment a complètement éteint cette vivacité. En clair, afin d'entretenir la dynamique, il faut absolument la réintroduire. L'artiste spécialisé en théâtre précisément a tendance à se donner toujours davantage. Le booster de la sorte ne peut qu'être productif et bénéfique. C'est peu pour le comédien de se contenter de simples compliments. Il lui en faut beaucoup plus ! Concrétiser ces éloges devant un jury ou le public est nécessaire. Une édition sans compétition demeure fade et peu prisée pour le public comme pour les participants à ces Journées théâtrales. A travers des prix, l'acteur peut se lancer dans d'autres disciplines, évoluer, devenir metteur en scène, écrire, etc.» Nisaf Ben Hafsia conclut en affirmant que l'esprit compétitif est le moteur même d'une dynamique fructueuse des JTC, un encouragement de taille. Il rejoint les propos de Noomen Hamda,en affirmant que la compétition valorise l'édition, l'artiste et sa création. Les JTC démarreront le 8 décembre et s'étaleront jusqu'au 16 décembre au 4e Art, au Rio et au Mondial, entre autres et dans toutes les salles des régions et les centres d'arts dramatiques.