Quelques images nous ont paru inesthétiques pour ne pas dire inacceptables. Des images qui laissent une mauvaise impression, et c'est souvent le cumul de ces impressions qui crée un malaise ou qui traduit le début d'une crise. Première image : une réception en l'honneur de l'équipe nationale à la présidence du gouvernement. Mais en fait, il n'y avait que le sélectionneur national et une douzaine de joueurs mal vêtus (en tenues sportives pas assorties du tout). C'était «raté» comme image transmise en l'absence de toute l'équipe et des responsables de la FTF. Deuxième image : le ministre des Sports, apparemment «très heureux» de nous annoncer que notre pays est inscrit sur une liste d'attente pour acquérir, sous forme de don, le stade démontable du Qatar. On nous a promis, dit-il, de nous «offrir ce stade», mais franchement pour un pays qui a une forte histoire et des traditions en sport, ce n'est pas un coup réussi, c'est même très dégradant. Passer un accord de partenariat, un accord d'investissement et de financement d'un nouveau stade sur la règle de gagnant-gagnant, aurait été plus noble et plus intelligent que cette disgracieuse «mendicité» sportive. Troisième image : une coupure bizarre de l'électricité sur le terrain annexe de Radès. La sélection dut ne pas s'entraîner et ce n'est pas la «simpliste» et incohérente explication du responsable de la cité nationale sportive qui va gommer cette mauvaise impression. C'était une erreur fatale à ce niveau. Aucune excuse. Quatrième image : des joueurs de l'équipe nationale qui attrapent, l'un après l'autre, le covid, alors que, du côté de la sélection, on leur a permis de sortir le soir des fêtes de l'an et les images sur les réseaux sociaux vous disent ce qui s'est passé. Et aucune communication claire au sujet de ces absences même s'ils peuvent rattraper le temps perdu et jouer le premier ou le deuxième match. Bien sûr, la communication catastrophique de la FTF et d'un service média déconnecté qui bloque les commentaires sur la page Facebook (alors qu'il peut filtrer les réponses pour enlever les paroles obscènes), ne vont pas résoudre le problème. Des images qui ne plaisent pas et qui sont dérangeantes pour ne pas dire graves. Ce sont ces détails, ces égarements et ces ratages de communication qui construisent des images sur la durée. Et l'impression qu'on a confirmé cette image difficile à changer par la suite.