Vainqueur et vaincu n'ont pas été convaincants, même si on peut relever quelques satisfactions de part et d'autre Canicule et Ramadan, voilà ce qui ne prête pas à jouer au football. Samedi, sur l'arène du stade d'El Menzah, on suffoquait de chaleur .Au bout d'une heure de jeu, les 22 acteurs sur le terrain n'arrivaient plus à suivre, et à chaque arrêt de jeu, on ne ratait pas l'occasion de se rafraîchir. Avec une température avoisinant les 40° à l'ombre et un fort taux d'humidité, disputer le match était un véritable calvaire aussi bien pour les joueurs que pour les entraîneurs. Dans de telles conditions, un but relève presque du miracle. D'ailleurs, on n'a eu droit qu'à un but, sans plus. Une seule occasion bien achevée qui a vu Michael marquer le seul but de la rencontre. Pas grand-chose à signaler par la suite. Car, au fil des minutes, les jambes s'alourdissaient et la concentration diminuait. En conséquence, ce fut un match incolore, inodore où il y a eu juste un vainqueur, pas vraiment convaincant, et un vaincu, qui fut l'ombre de lui-même sur le terrain. Si les entraîneurs reconnaissent la modeste qualité du jeu, ils l'incombent en grande partie aux conditions climatiques. Pour Maher Kanzari, le niveau du jeu ne peut être que quelconque lorsqu'on décide de faire une journée de championnat sous une telle chaleur : "Ce fut un très mauvais match. C'était prévisible avec la chaleur qu'il fait. On s'attendait à ce que les joueurs livrent une mauvaise copie. Et c'est valable pour toutes les équipes. Je suis persuadé qu'on a livré le plus mauvais des matches en cette journée de championnat, car on ne peut pas jouer au football au mois de Ramadan et sous une telle chaleur", a estimé l'entraîneur-adjoint, furieux de voir deux joueurs blessés à l'issue de cette rencontre. "Conséquence de jouer sous une chaleur caniculaire, Bouazzi et Darragi se sont blessés. Je suis persuadé qu'ils se sont déshydratés", affirme Kanzari. Des satisfactions, tout de même... En dépit des conditions contraignantes, on relève des satisfactions à l'issue de cette rencontre. Pour les "Sang et Or" de Tunis , dont la prestation a été mi-figue mi-raisin, le but de Michael leur a offert trois précieux points. Aussi, une victoire est toujours bonne à prendre, particulièrement lorsqu'il s'agit de rectifier le tir après une défaite en Ligue des champions d'Afrique : "Cette victoire est importante. C'est la seule satisfaction de ce match. Nous n'avons pas bien joué et nous avons obtenu trois points. C'est le plus important. La mauvaise impression dégagée peut être un supplément de motivation pour notre prochaine sortie en Ligue des champions face au TP Mazembe", estime l'entraîneur-adjoint des "Sang et Or". Dans le camp adverse, on reconnaît la mauvaise copie livrée à El Menzah, tout en lui attribuant des circonstances atténuantes : "Nous n'avons pas de bons arguments offensifs sur le banc des remplaçants. Yacouba, qui a remplacé Slama, n'a pas démérité. Même si la canicule a affecté notre rendement et d'ailleurs celui de notre adversaire, nous sommes revenus dans le jeu, mais pas dans le score, en seconde mi-temps. Mes joueurs avaient du cran et de la volonté pour revenir dans le match. J'estime qu'il y a une bonne base sur laquelle on peut construire quelque chose à l'ESZ", a souligné Chiheb Ellili, estimant que "l'Espérance sait gérer ses matches. Notre péché en première mi-temps était de balancer le ballon tous azimuts. Au fait, nous n'avons pas vraiment possédé la balle. A chaque fois que nous la perdions, notre bloc a eu du mal à se replacer. C'est pourquoi nous étions repliés dans notre moitié du terrain", reconnaît l'entraîneur zarzissien. Une chose est sûre, Chiheb Ellili a du pain sur la planche. Quant aux Espérantistes, ils ont intérêt à se montrer beaucoup plus convaincants, ce samedi, contre les Congolais de Mazembe. Stjepan Bobek est décédé Stjepan Bobek, meilleur buteur de l'histoire de la sélection de l'ex-Yougoslavie de football, est décédé hier matin à Belgrade, à l'âge de 87 ans, a rapporté l'agence Tanjug. Bobek, né en 1923 à Zagreb, a passé l'essentiel de sa carrière au Partizan Belgrade (1946-1959). Il a disputé 63 matches pour la sélection nationale yougoslave et marqué 38 buts. Stjepan Bobek a disputé avec la Yougoslavie les championnats du monde de football de 1950 au Brésil et 1954 en Suisse, ainsi que les Jeux olympiques de Londres en 1948.