Un patriote hissé au panthéon de la discipline. Pour la seconde édition successive, notre porte-drapeau national de kick-boxing, Firas Baccouche, a décroché haut la main le titre de champion du monde de la catégorie (-91 kg). La finale qui s'est déroulée récemment à Lisbonne a de nouveau révélé aux puristes le talent d'un sportif militant, attaché aux couleurs nationales et à l'emblème flanqué de l'Etoile et du Croissant. Atypique à plus d'un titre, le parcours de Firas Baccouche a de quoi susciter l'admiration. Quelque peu négligé par la tutelle en dépit de son statut de tenant du titre mondial, il aura ainsi tout fait pour que son rêve de conquérir la ceinture mondiale devienne réalité. D'autant plus que ce sportif accompli et émérite n'est pas issu d'un milieu aisé. En effet, il travaille occasionnellement comme ouvrier agricole et tantôt comme maçon pour assurer ses frais de déplacement à l'étranger et financer la logistique y afférente. Patriote à plus d'un titre, il a même opposé un refus poli aux instances sportives italiennes après qu'elles lui ont proposé la nationalité italienne : «C'est sous la bannière tunisienne que je veux combattre. Mon pays, c'est ma fierté». Voilà qui est clair, net et concis.