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Le cauchemar de Dilma
Le prisme et l'horizon
Publié dans La Presse de Tunisie le 31 - 03 - 2016


Par Raouf SEDDIK
Selon des sondages effectués récemment, 60% des Brésiliens sont favorables à la destitution de leur présidente, Mme Dilma Rousseff. De fait, une procédure de destitution a été engagée par l'opposition parlementaire en décembre dernier. On reprochait à la présidente, issue du Parti des travailleurs, d'avoir maquillé la situation budgétaire au moyen d'emprunts publics. Ce qui est considéré comme un «crime de responsabilité». Un groupe de 65 députés a été formé pour statuer sur le caractère pertinent de la procédure : son avis doit être rendu dans deux semaines, le 14 avril. Si son avis était favorable, il faudrait encore que le Parlement se prononce et vote à une majorité des deux tiers la mise à l'écart de la présidente, qui serait alors remplacée par l'actuel vice-président, le dénommé Michel Temer, leader d'un parti allié au sein du pouvoir, mais qui vient tout juste de claquer la porte, provoquant une crise gouvernementale. La procédure de destitution ne serait cependant pas tout à fait terminée, puisqu'il resterait au sénat de se prononcer, donc éventuellement de bloquer toute l'opération... Pas simple !
La destitution d'un président est un acte rare dans la courte histoire des démocraties et l'on ne peut manquer de s'étonner de la facilité avec laquelle les Brésiliens semblent vouloir en prendre le chemin. Sans du tout chercher à prendre position, on pourrait également faire remarquer qu'en tant que pays émergent le Brésil subit de plein fouet la crise économique. Car il est évident que la même faute commise par un dirigeant politique n'a pas le même effet, ni donc le même coût pour lui, selon que le contexte économique est favorable ou défavorable. Dans le cas d'espèce, il est défavorable. Les analystes ne cessent de souligner le fait que l'économie mondiale souffre aujourd'hui d'une dépression subie par les pays émergents en raison de la chute des prix des matières premières - dont ils sont les principaux producteurs-, que c'est une locomotive de croissance dont tout le monde fait les frais de son essoufflement, etc. Le Brésil est incontestablement dans le lot de ces pays... Bref, on peut comprendre que le gouvernement de Mme Roussef ait eu la tentation de cacher les chiffres calamiteux, et si décevants aux yeux des électeurs, de la situation économique et budgétaire...
Mais la faute la plus grave de la présidente brésilienne n'est peut-être pas celle-là. Sa faute est qu'elle n'a pas su jouer franc jeu avec les citoyens. Lorsque l'opération anti-corruption a été lancée par le juge Sergio Moro autour des agissements du groupe pétrolier Petrobras, Dilma Roussef a adopté une position défensive qui lui a été très préjudiciable. Le dernier épisode, qui l'illustre, est sa décision de nommer l'ancien président Lula (2003-2010) au poste de ministre conseiller, avec l'intention à peine dissimulée de le soustraire à la justice, puisque lui-même était soupçonné de blanchiment d'argent.
Aujourd'hui, Mme Roussef crie au «coup d'Etat» déguisé de la part de l'opposition et tente de remobiliser la gauche autour du risque d'un retour de la droite, et de la confiscation d'une victoire électorale dûment acquise. Dans la rue, les manifestations se succèdent, chacune scandant les slogans d'un camp. Mais le soutien en sa faveur n'est certainement pas celui qu'elle espère. Elle s'est aliénée la sympathie d'une partie des Brésiliens de condition modeste il y a quelque temps, en pratiquant la politique du bulldozer pour les besoins de la préparation des prochains Jeux olympiques. Le fait qu'elle se soit mise du mauvais côté dans la guerre menée contre la corruption va provoquer des défections plus cruelles encore : c'est déjà le cas.
La fuite de ses alliés au gouvernement est un véritable cauchemar politique, dont elle ne soupçonnait pas l'ampleur il y a quelques semaines. C'est pourtant ce qui peut attendre tout dirigeant politique lorsqu'à un contexte difficile il ajoute des manœuvres malheureuses et des décisions mal inspirées.


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