«Je n'ai pas eu la carrière de footballeur que j'avais souhaitée. J'ai arrêté ma carrière en 1992 à l'âge de 30 ans. Je jouais au CSHL. Mon dernier match était contre l'EST. J'ai été fauché accidentellement par Tarek Thabet et le bilan était lourd: une fracture à la cheville gauche. Mais mon malheur a commencé plus tôt. J'étais sur ma lancée et l'avenir me promettait une longue et belle carrière. Le drame de ma vie, c'est que j'ai été victime d'une double fracture du tibia-péroné, alors que j'avais à peine 21 ans. Je m'en souviens comme si c'était aujourd'hui. C'était en mars 1983. C'était ma première et principale blessure. Toutes les blessures qui ont suivi étaient la conséquence de cette double fracture qui, au fait, a bousillé ma carrière. La double fracture du tibia-péroné a diminué considérablement mes capacités. Du coup, je n'ai pas eu la carrière de footballeur que je rêvais de faire. Au fait, ma carrière a été brisée, non pas à l'âge de 30 ans quand j'ai arrêté définitivement de jouer, mais beaucoup plus tôt, à 21 ans. Tout ce que j'ai entrepris après 21ans, c'était un défi personnel. J'ai refusé de baisser les bras. Mais vu que mes capacités physiques ont été limitées à cause de cette blessure, outre qu'elle a entraîné une succession de blessures qui m'ont accompagné pendant neuf ans, je ne pouvais pas devenir le grand joueur que je rêvais d'être... que j'aurais pu être. Cela m'est resté en travers de la gorge jusqu'à aujourd'hui. Si tout est allé de travers pour moi, c'est parce que je n'ai pas bien soigné ma blessure. J'ai mis le plâtre pendant huit mois. Une fois le plâtre enlevé, je voulais savoir si tout allait vers le mieux. Mais j'ai récidivé lors d'un match amical au Bardo contre l'équipe de Métouia. Au fait, la double fracture n'a pas été traitée comme il se doit et mon calvaire ne faisait que commencer. Comme je vous l'avais dit, les blessures ont suivi et je n'ai pas pu sortir de ce cercle infernal. Que des problèmes musculaires! J'étais victime entre autres d'une déchirure musculaire aux quadriceps, une fracture à la cheville et la liste est longue. A ce jour, je suis toujours affecté par cet accident. A l'époque je portais les couleurs du Stade Tunisien et j'ai été touché lors du match des quarts de finale de la Coupe de Tunisie contre le CSS à Sfax. Ça fait toujours mal de se souvenir que sa carrière a été brisée à 21 ans au moment de son décollage. A l'époque, je venais d'être convoqué en équipe nationale. Mais, je n'ai malheureusement pas fait long feu».