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Faut-il craindre le pire?
ST — Même discours, même démagogie
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 04 - 2016

Voilà tant d'années que le Stade navigue à vue. Il y a aujourd'hui beaucoup de choses à revoir, à améliorer et surtout à éviter. Le gros regret, c'est de n'avoir pas fait l'essentiel quand cela était possible.
A chaque fois, c'est le même discours, la même démagogie, le même populisme au sujet d'un club qui a pourtant besoin de nouvelles idées, de nouvelles réédifications, d'un plus grand relèvement.
Mais ceux qui sont aujourd'hui aux postes de responsabilité, qui assument et qui construisent l'avenir du Stade, trouvent encore les moyens et la manière de détourner l'attention. Les promesses n'ont jamais dépassé le stade des paroles. On a beau proclamer que la gestion du club doit être différente, à la manière des grands clubs, entendez ceux qui font vibrer le football mondial, qu'elle ait une nouvelle signification, des priorités et des prérogatives d'une plus grande dimension. Et qu'elle soit finalement l'affaire des personnes qui en ont vraiment le profil.
Mais depuis l'intronisation du nouveau bureau directeur, les questions essentielles pour l'avenir du ST restent sans réponses. On s'interroge encore sur la politique du club, sur le plan de bataille pour redorer le blason de l'équipe, sur la formation des jeunes, sur la stratégie marketing susceptible d'attirer les bailleurs de fonds et les sponsors, sur l'image donnée, sur la méthode de rémunération des joueurs (ils n'ont pas été payés depuis plus de trois mois).
Aujourd'hui et même si on a changé de visage, l'on a encore l'impression que le ST continue à évoluer sans boussole et sans réflexion. On prend ainsi la mesure du malaise et on réalise que les mêmes causes engendrent encore les mêmes effets.
L'image d'un club de football, comme le ST, dépend beaucoup trop de la manière avec laquelle il est géré. Des choix et des alternatives de ses responsables. Tout cela ne peut pas être l'affaire d'une seule personne. Il aurait été certainement plus judicieux de faire appel aux compétences, d'impliquer les connaisseurs. On juge aux dispositions et aux aptitudes, et bien entendu à l'efficacité. Mais osons quand même le dire à l'efficacité et aux résultats avant tout. Ce qui n'est point le cas de ceux qui sont aujourd'hui aux postes de responsabilité.
On ne saurait s'interdire de penser à tout ce qui aurait dû s'accomplir et se réaliser si l'environnement et les conditions de travail au club étaient autres, si les responsables avaient aussi plus de réflexion, d'imagination et surtout le sens de la créativité. Une chose est sûre : on ne se débarrassera pas comme ça de tant d'accumulations de défaillances...Ce n'est plus seulement un constat, mais c'est un fait : le ST n'est pas encore près de finir avec cette fragilité et cette incohérence qui ne cessent de compromettre son avenir.
Une réalité complexe...
Il est désormais impératif, et avant que ce ne soit trop tard, de tirer les enseignements de cette dérive, de ce manquement. On doit admettre qu'un club de l'envergure du ST ne peut plus être laissé à la merci de quelques personnes et d'une seule vision.
La gouvernance d'un club, qui n'a pas d'investissement, est un exercice difficile, voire infernal. Les défaillances financières existeront toujours au ST tant que sa gestion repose sur une contrainte budgétaire régulièrement à la baisse. A l'image de la plupart des clubs tunisiens, le Stade traverse une crise financière. Le risque immédiat et à terme s'inscrit dans les dettes accumulées, d'arriérés de paiement aux fournisseurs, d'arriérés des salaires, des primes et des indemnités des joueurs. Le non-respect des engagements est ainsi un indice avéré de mauvaise gouvernance. D'ailleurs, les dépenses dépassent largement les revenus dans un contexte où il n'y a plus pratiquement de recettes au guichet, de subventions, et à un degré moindre de sponsoring. Les droits de retransmission TV et de merchandising ne suffisent en effet pas quand la part la plus importante des dépenses est aujourd'hui destinée à la masse salariale et aux indemnités de transfert.
Il faut dire que la hausse des coûts est généralisée à tous les clubs tunisiens. Mais l'incertitude et l'absence de résultats accentuent davantage les risques financiers, notamment pour un club comme le Stade qui ne court pas uniquement un risque sportif, mais aussi financier, notamment tant qu'il ne figure pas parmi les équipes qui gagnent.
Il faut dire que le club du Bardo s'est laissé entraîner dans une spirale à multiples facettes: sportive, financière, éthique. Dans la mesure où personne ne semble s'inquiéter de ce qui se passe, on ne s'étonne pas des dérapages et des dérives enregistrés ici et là.
Voilà en tout cas tant d'années qu'il navigue à vue. Il y a aujourd'hui beaucoup de choses à revoir, à améliorer et surtout à éviter. Le gros regret, c'est de n'avoir pas fait l'essentiel quand cela était possible.


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