Le Stade ne saurait entreprendre sa reconstruction tant que les plaies du passé sont encore ouvertes. Par où commencer pour redonner au ST son rayonnement d'antan et le rang qu'il mérite? Commençons par dire que la noblesse que le club a toujours su entretenir en dépit de toutes les dérives ne saurait le faire basculer dans les calculs et l'instrumentalisation. Quelle histoire! En l'absence d'une évolution pouvant réellement répondre aux exigences des temps modernes, il n'est pas toujours prêt à relever les défis qui pointent déjà à l'horizon. Lesté de son passé flamboyant, de la passion enivrante de ses supporters, mais surtout des excès de bagages, fruit de faiblesses terriblement humaines, mais aussi fortement conditionnées par les intérêts personnels, des gens qui ont fait et défait son histoire. Le Stade d'aujourd'hui a besoin de la vérité qui dérange que de l'illusion qui réconforte. Pour avoir oublié les bonnes manières, il se présente sur la ligne de départ d'un championnat qui ne veut pas toujours commencer, avec un handicap à court terme et une menace pour l'avenir. Au vu de ses limites financières, on se demande s'il est vraiment capable de s'acheter une conduite en prévision de la nouvelle saison. C'est pas parce qu'on parle beaucoup qu'on fait les choses plus et mieux que les autres. Les candidats à la présidence du club parlent de tout sauf de l'essentiel. On n'a pas encore vu quelqu'un présenter un projet, ou encore une stratégie de travail susceptible de redresser la barre. Jusqu'à présent, l'on n'a eu droit qu'à des campagnes de dénigrement réciproques et loin de l'idée de repartir sur un nouveau cycle, avec une équipe rajeunie, une masse salariale moins importante et une politique économique complètement différente. C'est pourquoi, l'on n'hésite pas à penser que l'urgence réside aujourd'hui dans la nécessité de trouver les personnes capables de faire prendre la mayonnaise, de trouver la bonne alchimie entre les différentes exigences. Le club ne saurait entreprendre sa reconstruction tant que les plaies du passé sont encore ouvertes. L'histoire du ST nous a souvent offert de bien édifiants exemples d'hommes qui se sont engagés bénévolement au service de leurs clubs. Chacun doit savoir aujourd'hui que la responsabilité sportive n'est pas un métier. Elle est d'abord don de soi pour le bien du club. Les comportements distants se poursuivent. Mais le ST ne se démontera jamais pas. Il continuera à chercher son salut sans relâche. Même étape par étape. Ses possibilités et ses limites sont en lui. Comme toujours, elles tiennent dans l'adaptation aux contingences et dans l'aptitude à les exploiter au profit du club. Monbain et la clause libératoire Jusqu'à présent, le ST se trouve encore dans l'incapacité de finaliser les accords destinés à renforcer l'effectif des seniors. Le transfert auquel on tient le plus, c'est-à-dire celui du Camerounais Monbain, tarde toujours à se concrétiser. Le joueur exige une clause libératoire de l'ordre de 150 mille dollars en cas d'offre pouvant débarquer au club avant la fin de contrat. Chose que les dirigeants stadistes tiennent à revoir à la hausse, tout en proposant un contrat de deux ans. Ben Salem et Ben Ammar rétablis C'est pour la première fois que l'effectif affiche complet depuis le démarrage de la préparation de l'intersaison. Haythem Ben Salem et Mohamed ben Ammar ont fini par rejoindre le groupe après une longue période de convalescence. Même chose pour les autres joueurs blessés qui ont déjà repris du service et qui sont désormais prêts pour la compétition.