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L'entreprise autrement | A quand la fin de tous ces conflits ?(IV)
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 04 - 2022

Alors que l'économie du pays se trouve dans l'œil du cyclone et qu'une tempête sociale pourrait éclater d'un moment à l'autre, le pouvoir en place semble focaliser toute son énergie sur les conflits et les polémiques et aussi sur la concrétisation de son projet politique tout en maintenant le flou à propos de l'essentiel, dont le sauvetage de l'économie et, de là, celui du quotidien du peuple.
Une situation explosive qui ne permet pas au pays de sortir de ce goulot d'étranglement, surtout que le locataire de Carthage refuse tout vrai dialogue et semble se comporter avec la société comme si elle n'est pas organisée. Pour lui, le dialogue doit être à caractère populaire à l'image des réunions de comités de quartiers et sur la base des In Put d'une consultation organisée à la hâte sans aucune crédibilité scientifique.
Fidèle à sa propension à entrer en conflit avec tous et pour un rien et armé d'un discours plus proche d'un droit de réponse que d'un plan d'action, Saïed ne rate aucune occasion pour décrédibiliser, aux yeux des citoyens, personnalités politiques, institutions et organisations, sauf celles représentant la Force publique et l'Armée nationale.
Il le fait tout mélangeant le concept de «peuple » à toutes les sauces et en prenant les masses analphabètes dans le domaine politique juridique économique et autres pour ce fameux peuple. Masses incultes rongées par le désespoir et la misère, morale intellectuelle et matérielle, galvanisées par certains événements du genre coup de théâtre.
Masses plus proches des adeptes des gradins que de ceux des amphis et que ses supporters s'emploient à organiser afin qu'elles puissent devenir une force sociale capable de contrebalancer les forces sociales en place qui, elles, ne comptent pas le laisser diriger le pays comme bon lui semble.
A chaque mesure prise, le locataire de Carthage, qui s'est adjugé tous les pouvoirs, précise qu'il ne fait que traduire en actes la volonté du peuple, qu'il est en train d'assainir le pays en menant une guerre contre tous les corrompus et les traîtres et qu'il est en train de «construire un nouvelle histoire, pour le pays». Sachant qu'on ne dit pas construire une nouvelle histoire mais un nouvel avenir.
Un discours qui en dit long sur ses rêves d'entrer dans l'histoire comme celui qui a sauvé le pays et qu'il l'a mis sur le chemin de « la vraie démocratie » et du «vrai progrès». Sachant que «peuple» veut dire en politique «électeurs» et que la volonté populaire n'a rien à voir avec les gesticulations de la rue.
Volonté et souveraineté populaires ne peuvent, en effet, s'exprimer qu'à travers les urnes, dans le cadre d'une opération légale (élections ou référendum) régie par la loi et contrôlée aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.
Entretemps, personne n'a vu de corrompus et traitres traduits en justice. Sauf peut-être les députés qui se sont réunis, le 30 mars dernier, en plénière contre sa volonté. Accusés de haute trahison, pour avoir osé reprendre du service en se basant sur la Constitution, l'éventuel procès intenté contre eux va mettre Saïed sur la sellette car ledit procès sera aussi le sien.
La justice, écartée depuis le fameux 25 juillet va alors pouvoir dire sont mot et le procès qui sera suivi par l'opinion internationale et les plaidoiries bien ficelées vont mettre à nu toutes les aberrations juridiques imposées par le locataire de Carthage.
Or, tant que les représentants des différentes composantes, politiques et autres de notre société ne sont pas réunies au sein d'un congrès (et non un simple dialogue), aucune mesure ou panoplies de mesures ne pourraient nous sortir du bourbier dans lequel le pays se débat. Un processus participatif et représentatif, c'est-à-dire un dialogue institutionnalisé, qui devra déboucher sur l'adoption d'un plan de sauvetage du pays.
Car, comme déjà dit, ni l'économie, ni les finances publiques, ni le social, ni même le moral du peuple et l'ambiance générale du pays ne permettent à cette situation de perdurer. Impossible, en effet, d'attendre jusqu'au début de l'année prochaine pour que le pays quitte l'état d'exception dans lequel il se débat depuis le 25 juillet dernier et pour que l'Etat reprenne son fonctionnement normal et le pays sa vitesse de croisière.
Impossible aussi d'organiser le référendum décidé par Saïed pour le 25 juillet prochain et projetant de changer le système politique. Ni la culture, ni le degré de conscience du peuple, ni son déroulement sous un pouvoir illégal ne le permettent. Un vrai contre-sens.
Ledit référendum étant lui-même totalement illégal, car la Constitution a été abrogée et qu'il faudrait rétablir, avant tout cela, les institutions de l'Etat. Sachant que, dans notre cas, tout changement devra être préparé par les soins d'un congrès national, puis soumis au peuple après d'amples explications.
Aucun salut n'est donc possible sans la tenue, le plus tôt possible, d'élections législatives et présidentielle. Les nouveaux pouvoirs seront, eux, appelés à organiser les changements souhaités. Et ce, grâce à des projets que le congrès national, déjà cité, aura préparés.
Aucun salut aussi sans l'adoption d'un plan national de remise à niveau de la population dans tous les domaines vitaux et un second de lutte contre l'analphabétisme politique et économique de l'écrasante majorité du peuple, appelé à s'exprimer à travers les urnes sur des questions vitales.


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