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Processus du 25 juillet : Saïed, seul contre tous ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 05 - 2022

Que va faire le Président de la République ? Est-il aujourd'hui ouvert au dialogue national au vu de l'opposition politique de plus en plus grandissante ? Quelle utilité pour les nouvelles démarches annoncées par Saïed pour établir ce qu'il appelle une nouvelle République ?
En Tunisie, la situation politique est confuse, même si le Président de la République ne cesse de clarifier les prochaines étapes de son processus politique de rectification engagé depuis le 25 juillet. Mais pour toute la classe politique, ou presque, on s'oppose à la démarche qu'adopte le Président de la République dans la mesure où elle la juge unilatérale.
Que va faire le Président de la République ? Est-il aujourd'hui ouvert au dialogue national au vu de l'opposition politique de plus en plus grandissante ? Quelle utilité pour les nouvelles démarches annoncées par Saïed pour établir ce qu'il appelle une nouvelle République ?
En tout cas, même si le processus du Président de la République semble plutôt clair, tous les yeux sont rivés vers le palais présidentiel qui devra accueillir le prochain dialogue national. Mais à quelques heures de son démarrage, ni les parties impliquées, ni son objet ne sont encore connus.
Jeudi, lors d'un Conseil ministériel, le Président de la République a annoncé que le dialogue « sera ouvert aujourd'hui dans un cadre légal clair », ouvrant, ainsi, la voie vers l'organisation de ce rendez-vous national très attendu. Néanmoins, on n'a pas assez de détails sur ses procédures, ni sur les parties concernées et qui doivent y participer.
« Celui qui craint la volonté du peuple, celui qui a essayé de nuire désespérément à la consultation électronique ne peut être qu'un ennemi du peuple. D'autre part, celui qui pleurniche à l'intérieur comme à l'étranger ne croit pas à la souveraineté de l'Etat, ni à celle du peuple. Ils essayent de falsifier les pensées, ce qui est plus dangereux que la falsification des résultats des élections et du référendum. Cependant, ils ont échoué à plusieurs reprises et ne peuvent plus se cacher. Ils ont dépensé des milliards en devises. Ils ont échoué et leur perturbation en témoigne. Le dialogue sera ouvert aujourd'hui dans un cadre légal clair », a-t-il annoncé, laissant croire que certains partis qui ont coopéré avec l'étranger seront exclus de ce dialogue.
Sauf que ce n'est pas seulement le dialogue national qui constitue un point de discorde sur la scène politique, les prochaines échéances électorales et le référendum sont également au cœur du débat. Droit dans ses bottes, Kaïs Saïed a annoncé lors de ce Conseil ministériel que les prochaines échéances, dont notamment le référendum, seront tenues dans les délais impartis, « conformément à la volonté du peuple ».
« La préparation a commencé avec la consultation électronique qui avait réussi malgré les obstacles qu'ils avaient mis. Par la suite, viendrait le rôle de commission nationale, dont nous allons discuter la composition et les prérogatives, sachant qu'il s'agit d'une commission consultative. Ensuite, le projet sera réalisé puis présenté au référendum. Il sera soumis par le Président de la République au peuple, et c'est là la phase de l'approbation », explique, dans ce sens, Kaïs Saïed.
Une nouvelle République annoncée
Au fait, pour le Président de la République, tout converge vers une « nouvelle République ». « Elle sera bâtie sur des bases solides, elle garantira l'unité et la continuité de l'Etat et défendra le droit des Tunisiens à une vie digne », a-t-il promis.
S'exprimant à l'ouverture du Conseil des ministres consacré au projet du décret-loi portant création du Haut comité national consultatif pour une nouvelle République ainsi que du projet de décret-loi relatif à la convocation des électeurs au référendum du 25 juillet 2022, Saïed a insisté sur le rôle clé du peuple pour passer d'une constitution qui aurait conduit l'Etat à l'implosion à une constitution traduisant la volonté des Tunisiens. « La constitution de la nouvelle République reflètera la volonté des Tunisiens exprimée le 17 décembre 2010 et dans la consultation électronique qui a réussi malgré tous les obstacles », a-t-il insisté.
Le Président Saïed a également précisé que le dialogue aura lieu après la publication du décret-loi portant création du Haut comité national consultatif pour une nouvelle République. « Le dialogue national se déroulera dans un cadre juridique clair », a-t-il insisté.
Forte opposition politique
Sauf qu'en dépit de ces annonces présidentielles, une forte opposition politique toujours grandissante frappe de plein fouet la scène politique. A commencer par le parti Ennahdha qui a, dès le départ, rejeté tout le processus du 25 juillet, arrivant au Parti destourien Libre (PDL) qui compte même saisir la justice pour mettre fin à la démarche de Saïed. Ce parti affirme aussi avoir saisi la Commission européenne pour la démocratie par le droit (Commission de Venise) au sujet des « irrégularités et violations qui entachent le processus électoral en cours dans le pays, commises par le Président de la République Kaïs Saïed ». Le PDL estime par ailleurs que le processus électoral en cours « vise à abolir le concept de citoyenneté et à transformer le scrutin en un vote plébiscitaire en faveur de Kaïs Saïed ».
Plusieurs autres partis, dont Echaab, connu pourtant pour son soutien au Président, ont également émis des réserves quant au processus électoral et aux échéances qu'a mises en place Kaïs Saïed. Ils pensent que les délais d'organisation du référendum, mais aussi des élections et du dialogue national et notamment l'actuelle situation politique dans le pays ne permettent pas aux électeurs d'exprimer leurs choix électoraux convenablement.
De même, hier et dans un communiqué conjoint, un ensemble de partis politiques, qui soutiennent le processus du 25 juillet, ont appelé le Président de la République à accélérer la mise en place des différentes structures nécessaires pour passer à la nouvelle Constitution et mener à bien les échéances électorales. Pour ces partis, tout retard dans ce processus « permettra à certains de faire appel à l'étranger et à affaiblir davantage la situation politique dans le pays ».


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