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Face à l'aggravation du déficit budgétaire: Pas à pas vers les prix réels...
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 06 - 2022

Le gouvernement Bouden est confronté à un choix périlleux. Continuer dans la politique de fuite en avant ou engager les réformes nécessaires et payer une lourde facture sociale. Jusque-là, l'actuel gouvernement opte pour la deuxième option, mais cela ne sera pas sans conséquence sur le climat social et ses relations avec la Centrale syndicale.
Tous les efforts du gouvernement sont concentrés sur la maîtrise de la situation économique du pays. Alors que l'Etat fait face à une pression financière et budgétaire sans précédent, les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) devraient démarrer officiellement dans quelques jours.
Mardi, lors d'une conférence de presse, le gouvernement a dévoilé les grandes lignes de son programme de réformes économiques et sociales et tout converge vers une politique d'austérité non déclarée, s'accordent les économistes.
Levée progressive de la compensation des produits de base et du pétrole, audit des entreprises publiques, gel des recrutements et limitation des augmentations salariales en fonction des capacités de l'Etat et adoption des prix réels, le gouvernement serre la ceinture. Si les différents gouvernements qui se sont succédé depuis 2011 ont préféré exporter la crise et les mesures douloureuses à leurs successeurs à des fins politiques, le gouvernement Bouden est confronté à un choix périlleux. Continuer dans cette politique de fuite en avant ou engager les réformes nécessaires et payer la lourde facture sociale. Jusque-là, l'actuel gouvernement opte pour la deuxième option, mais cela ne sera pas sans conséquences sur le climat social ni sur ses relations avec la Centrale syndicale.
Autant dire que le gouvernement se penche sur la maîtrise des dépenses courantes relatives, notamment aux salaires, aux entreprises publiques et au système de compensation qui touche à ses limites en raison de la situation financière du pays. Pour ces trois axes, le gouvernement dit adopter les mesures adéquates et acceptables tout en essayant de préserver la paix sociale. L'objectif étant d'alléger la pression sur le budget de l'Etat asphyxié par les dépenses courantes. Il n'en demeure pas moins que cette stratégie soit à l'origine d'une tension avec la Centrale syndicale, et derrière avec la population submergée par une crise économique et sociale marquée par la hausse des prix et la détérioration du pouvoir d'achat. Rappelons que l'inflation poursuit sa tendance haussière pour le cinquième mois consécutif, en augmentant à 7,8%, en mai 2022, atteignant ainsi un niveau record après avoir atteint 7,5% en avril, 7,2% en mars, 7% en février et 6,7% en janvier, selon l'Institut national de la statistique (INS).
Pas à pas vers les prix réels
Selon les grandes lignes du programme national des réformes, le gouvernement prévoit de mettre en place un nouveau système pour orienter la subvention vers ceux qui en ont besoin et d'adopter une démarche progressive pour réguler les prix sur une période de 4 ans, à partir de 2023, tout en décidant une révision progressive des prix de la bouteille de gaz GPL destinée à la consommation à partir de l'année 2023.
La ministre de l'Industrie, Neila Gonji, a annoncé que le gouvernement s'oriente vers le passage progressif aux tarifs réels des hydrocarbures, avec la préservation du rôle de la Société tunisienne des industries de raffinage dans l'approvisionnement, l'augmentation des capacités de stockage et dans la sensibilisation à la consommation. Le document stipule, en outre, l'ajustement progressif des prix de l'électricité et du gaz tout en prenant en considération la situation des catégories vulnérables.
Le gouvernement n'envisage pas de renoncer au système des subventions, mais plutôt de l'orienter vers les personnes et les familles vulnérables. Mais il semble qu'il ignore carrément les classes moyennes qui dépendent elles aussi de ce système de subvention, fait qui devra appauvrir certaines familles moyennes et à revenu limité. D'ailleurs, à ce sujet, Slaheddine Selmi, secrétaire-général adjoint de l'Ugtt, estime que le nouvel accord avec le FMI portera atteinte au pouvoir d'achat des Tunisiens, et que la classe moyenne sera la principale victime en cas de concrétisation des réformes.
Audit des entreprises publiques
Face à ce déficit budgétaire, le gouvernement compte également procéder à l'audit financier des entreprises publiques devenues lourdement budgétivores. Une liste d'entreprises publiques stratégiques sera dressée, puis elles seront soumises à un audit externe tout en préparant un programme pour la régularisation de leurs dettes vis-à-vis de l'Etat, et pour l'assainissement de leurs créances. Des programmes de restructuration de ces entreprises publiques seront ensuite élaborés, sachant que de plus en plus d'entreprises publiques sont confrontées à des difficultés entraînant la détérioration de leur situation financière.
Toutes ces décisions et nouvelles réformes veulent au fait contenir le déficit budgétaire devenu insoutenable. Ce déficit serait de l'ordre de 9,7% du PIB en 2022, contre 6,7% prévu par la Loi de finances pour l'année en cours, selon les prévisions de la Banque centrale de Tunis (BCT). Marouane Abassi, gouverneur de la BCT, a expliqué l'aggravation du déficit par «la hausse des cours des produits alimentaires et énergétiques, en raison de la crise russo-ukrainienne», ce qui a entraîné l'accroissement des dépenses de compensation, rappelant que le budget de l'Etat a été établi sur la base d'un prix du baril à 75 dollars.
«L'augmentation d'un dollar du prix du pétrole induira une hausse de 137 millions de dinars des dépenses de compensation. De même, une augmentation de 10 dollars du prix des céréales générera un surcoût de 88 millions de dinars pour la caisse de compensation», a-t-il indiqué.


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