ASSAD augmente de 35,6% son chiffre d'affaires à l'export au premier trimestre    Le ministère de l'éducation s'engage à recruter 1000 enseignants suppléants    Omar El Ouaer Trio et Alia Sellami au Goethe Institut Tunis pour célébrer la journée internationale du Jazz    Thibaut Courtois de retour après huit mois d'absence    Guerre en Ukraine: Situation actuelle (Ambassade d'Ukraine en Tunisie)    Le nouveau pont de Bizerte : Date de début des travaux    Fini les récompenses de TikTok en Europe, et un départ probable de ByteDance des USA    Ministère des Technologies de la Communication : Ouverture d'un appel à candidatures aux start-up labellisées    Réunion de concertation Tunisie-Algérie-Libye : «Le Sommet de Tunis est inédit»    ActionAid : G-a-z-a devient "un cimetière" pour les femmes et les filles    La Mauritanie joue dans la cour de l'Egypte et du Maroc : les Européens signent 3 accords qui pèsent lourd    Ons Jabeur affronte Leilah Fernandez en 16e de finale du tournoi WTA 1000 Madrid    Match Mamelodi Sundowns vs EST : où regarder la demi-finale de ligue des champions du 26 avril?    France-Attal sait où trouver l'argent : TotalEnergies affiche un bénéfice net de 5,7 milliards de dollars en 6 mois    Fléau de la violence: Une enseignante agressée par un parent d'élève à Béja! [Vidéo]    Les prix des moutons de sacrifice pourraient augmenter cette année pour ces raisons [Déclaration]    Ministère de l'éducation : Un programme de lutte contre les fraudes dans les examens nationaux    Sfax – Crise migratoire à El Amra et Jebeniana : La Tunisie, entre transit et migration, plaidera toujours pour une approche multidimensionnelle    Béja : Les récentes précipitations favorables à près de 30% des superficies céréalières    Explosion du tourisme de croisière en Tunisie    Sousse - L'Institut français de Tunisie inaugure un nouvel espace dédié à la jeunesse et à la coopération    Hédi Timoumi : certains donnent des cours d'histoire sans l'avoir jamais étudiée    Journée internationale de la danse : Le Théâtre de l'opéra de Tunis organise la manifestation "Danse pour Tous"    Institut de Presse et des Sciences de l'Information : Un nouveau centre de recherche sur les médias, la communication et la transition    Composition probable de l'EST face à Mamelodi Sundowns    L'Office des phosphates marocain lève 2 milliards USD sur les marchés internationaux    Daily brief national du 26 avril 2024: Saïed s'entretient au téléphone avec Emmanuel Macron    Les préparateurs en pharmacie porteront le brassard rouge à partir du 3 juin    Ligue des champions – Demi-finale retour – Ce soir (19h00) – Mamelodi Sundowns-EST : Faire attention à tous les détails...    Les chinois chargés de remettre à niveau le Stade d'El Menzah : Dans le vif du sujet    Expatriés : Derby County sur Driss Mizouni    Miguel Cardoso : Détermination absolue avant la bataille contre Mamelodi Sundowns    Le statut de l'artiste exige une classification fiscale    En bref    Exposition pluriculturelle «Regarde !», du 27 avril au 19 mai, à l'espace d'art Sadika à Gammarth : Autres perspectives de l'Art    Entretien Saïed-Macron : La version de l'Elysée    Nabil Ammar participe à la 11e session du Comité mixte tuniso-camerounais à Yaoundé    Météo : Températures maximales comprises entre 19 et 25 °C    Kais Saied réaffirme l'indépendance financière de la Tunisie lors de sa rencontre avec le gouverneur de la BCT    AMEN BANK : Tenue de l'AGO – Exercice 2023 Renforcement général et excellent rendement    ByteDance refuse de céder aux USA et vendre TikTok malgré les pressions    Kaïs Saïed, Emmanuel Macron, affaire de complot… Les 5 infos de la journée    Hamma Hammami : Kaïs Saïed opère de la même façon que Zine El Abidine Ben Ali    Kenizé Mourad au Palais Nejma Ezzahra à Sidi Bou Said : «Le Parfum de notre Terre» ou le roman boycotté    Safi Said poursuivi suite à son projet pour Djerba    Hospitalisation du roi d'Arabie saoudite    L'homme qui aimait la guerre    Soutien à Gaza - Le ministère des Affaires religieuse change le nom de 24 mosquées    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'entreprise autrement | Place aux solutions pratiques (*)
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 06 - 2022

Invivable. Notre pays, hélas, l'est devenu ou presque et à tous les niveaux. Rien, en effet, n'a pu freiner sa régression. Et l'accumulation des problèmes, depuis plus de six décennies, ainsi que leur complexification, ont rendu leur solution presqu'impossible et extrêmement coûteuse.
Il s'agit d'une véritable faillite. Une faillite totale survenue depuis plusieurs années, à cause des conflits internes et de certains d'entre eux, autour de nous et aussi à cause de dirigeants dont le seul souci est d'acquérir le pouvoir et de s'y maintenir.
Les soi-disant politiques publiques adoptées et mises en œuvre depuis ces six décennies n'ont engendré que le mal-développement avec tout ce qu'il apporte avec lui comme intensification des inégaliés sociales et régionales, la mauvaise gouvernance et le gaspillage monstre de toutes les ressources.
Surendetté, au bord de la faillite, l'Etat essaye de sauver la situation. Laquelle est une véritable catastrophe, due, entre autres, à un conflit politique et social depuis 2011 et entre les pouvoirs régaliens depuis 2014. Conflit qui, depuis le 25 juillet 2021, a donné lieu à un coup de force ayant abouti à un pouvoir de fait avec tout ce qui suit comme mesures d'exception anticonstitutionnelles et illégales.
Depuis 1986, date du premier recours de notre pays aux services du FMI, les réformes exigées sont partiellement ou totalement reportées. Il fallait désengager l'Etat de l'économique et du social (y compris la fameuse politique de compensation), ouvrir les frontières économiques et financières, affaiblir les syndicats, assouplir la législation régissant le travail, se spécialiser dans certaines activités, etc.
Plusieurs de ces exigences ont été réalisées, notamment grâce au coup d'Etat du 7 novembre 1987, d'autres traînent encore car très délicates, comme le dossier des entreprises publiques et la compensation. A chaque fois qu'un gouvernement s'y hasarde, sa survie devient menacée (Révolte du pain en 1984).
Le cataclysme social et politique de 2011 aurait pu donner une nouvelle orientation au pays avec, notamment, l'adoption et la mise en place d'un nouveau modèle de développement. Rien de sérieux n'a pu être réalisé dans ce sens, car les conflits internes et le conflit en Libye ont empêché toute action positive.
Cette fois-ci, et avec l'appel au secours du gouvernement de fait actuel, le FMI va certainement avoir gain de cause, ledit gouvernement ayant apparemment accepté de concrétiser les diktats de l'institution de Bretton Woods.
Le scénario est presque clair, (comme en 1987), un nouveau pouvoir fort, une classe politique qui avance en rangs dispersés, des masses acquises, des médias mis au pas, des syndicats affaiblis, certaines institutions discréditées, l'islam dit «politique» totalement discrédité, y compris par lui-même, écarté, etc.
Le référendum illégal, prévu pour le 25 juillet prochain, donnera naissance à un nouveau système qui consacrera l'hégémonie de la fonction présidentielle, la montée d'un nouveau groupe dominant à la solde de l'homme fort et permettra ainsi de faire avaler la pilule à tout le monde.
Les dés sont jetés, mais une lueur d'espoir existe encore. Il s'agit de procéder à des recours judiciaires et à des contestations pacifiques avec respect des lois du pays, et ce, afin de rendre caducs tous les actes effectués par le pouvoir de fait, aujourd'hui en exercice et dénoncer la formidable imposture dont notre pays est victime.
Il nous faut, coûte que coûte, mettre au grand jour la vérité sur tout ce qui s'est passé depuis 1955 et surtout entre octobre 2019 et aujourd'hui. Nous devons, ainsi déclencher, grâce à la pression de la société civile et l'intervention du pouvoir judiciaire, un nouveau processus de justice transitionnelle et un autre de construction démocratique et du citoyen.
Tout cela doit nous pousser à nous mobiliser, partis et société civile, pour sauver notre pays. Or, aucun salut ne pourrait être envisagé, sans l'adoption, dès aujourd'hui, d'un plan national de lutte contre l'analphabétisme politique et économique de l'écrasante majorité du peuple, appelé à s'exprimer à travers les urnes sur des questions vitales.
Tout cela devrait permettre, le plus tôt possible, de recourir à des élections présidentielles anticipées et l'ensemble des forces vives de la nation dûment représentées pourraient calmement tout revoir et concevevoir de nouvelles politiques publiques. Nous devons, ainsi, créer un nouveau pouvoir, celui de la planification stratégique que l'on pourrait appeler le Congrès national. Une institution composée des représentants de tous les organismes nationaux élus. Pouvoir exécutif et pouvoir législatif seront chargés, eux, de traduire les politiques que ce pouvoir aura mis au point en programmes et plans d'action. Et comme nous l'avons suggéré il y a de cela plusieurs mois sur ces mêmes colonnes, il nous faudrait mobiliser l'ensemble de la population (de 20 à 60 ans sous les drapeaux selon une formule souple et pratique, selon un mode d'emploi que nous avions expliqué, et selon d'autres formules pour les autres tranches d'âge). Objectifs, rétablir la culture du devoir, ressusciter le sentiment patriotique, éduquer à la rigueur et à la discipline, multiplier l'apport des ressources humaines, etc.
(VI et fin)


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.