Soirée d'opéra avec les jeunes talents du chant lyrique tunisien dirigés par Hristina Hadjieva et Toyoko Azaïez au piano, organisée par l'Institut culturel italien de Tunis et présentée jeudi dernier au Palais d'Ennejma Ezzahra à Sidi Bou SaId. Dans le cadre du programme d'activités mis en œuvre par l'Institut culturel italien de Tunis pour célébrer le 60e anniversaire du journal italien Il Corriere di Tunisi (un journal mensuel, le seul à être imprimé en langue italienne dans les pays arabes, publié en Tunisie par les Editions Finzi et créé en mars 1956), une soirée d'Opéra a été présentée jeudi dernier au Palais d'Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd. Un public nombreux et averti, de jeunes artistes tunisiens de talent et de la musique digne des chefs-d ‘œuvres tirés du répertoire classique de l'Opéra ; tout était réuni pour que la soirée soit un grand succès ! Sous la direction artistique du Pr Hristina Hadjieva, les jeunes talents du chant lyrique soutenus par Toyoko Azaïez au piano, ont tous excellé dans leur prestation sur scène. De belles voix soprano et mezzo-soprano dans la langue de Verdi, sans la moindre faille, les différents timbres ont reproduit à la perfection la sensibilité, les envolées et les nuances des œuvres lyriques. La soirée a été entamée par des airs de l'Opéra «Il Barbiere di Siviglia» de Gioacchino Rossini : Air de Rosina, Air de Figaro puis un Duo Rosina et Figaro joliment interprété par Lilia Ben Chikha et Issam Labbene et où les voix et les notes du piano se sont donné le mot pour subjuguer une assistance, toute charmée et emportée par la finesse et le jeu des artistes. Suivi par l'incontournable air de « La Traviata» de Giuseppe Verdi : Air de Violetta par Amel Sdiri, puis un air de «L'Arlesiana» de Francesco Cilea «È la solita storia del pastore» par Khalil Essaïed, «La Rondine» de Giacomo Puccini : Chi il bel sogno di Doretta par Salma Barouni, «I Capuleti e i Montecchi» de Vincenzo Bellini : Air de Giulietta par Raeda Gharbi, «Madame Butterfly» de Giacomo Puccini : Air de Cio-Cio-San par Salma Barouni, ensuite des airs de «La Bohème» de Giacomo Puccini par le duo Amel Sdiri et Khalil Essaied. Les jeunes solistes ont défilé sur scène, offrant le meilleur d'eux-mêmes. Ils brillèrent de mille feux: beaux, élégants et talentueux, c'est leur professeur Mme Hristina Hadjieva qui devait être la plus fière. La pianiste Toyoko Azaïez a réussi à obtenir le meilleur de ces voix prometteuses et a développé une complicité et une réactivité exceptionnelles avec les chanteurs, qui, de leur part déployaient toute la panoplie de leurs talents pour faire jaillir la passion contenue dans ces magnifiques airs d'Opéra, retrouvant la symbiose parfaite avec le piano. L'effet émotionnel et artistique est passé, au grand bonheur du public qui a chaleureusement applaudi. A l'évidence, il en redemandait ! Et bis, donc, pour «Brindisi» de G. Verdi, la finale avec tous les solistes. Eclat, finesse, confiance et bonheur total de la musique partagée. Une belle interprétation emportée par un souffle d'une musicalité aussi juste qu'expressive. Un précieux moment de musique et de chant.