Un public nombreux et averti, des artistes de talent et une mise en scène digne du chef-d'œuvre du grand Giuseppe Verdi; tout était réuni pour que la soirée de samedi dernier à la Bonbonnière soit un grand succès! Ce spectacle, organisé par le Centre culturel italien, en collaboration avec l'Institut supérieur de musique de Tunis, a eu lieu dans le but de promouvoir l'Opéra lyrique italien, ainsi que la présentation de nouveaux et jeunes talents tunisiens. La Traviata, un opéra en trois actes, a vu le jour le 6 mars 1853 à «La fenice» de Venise, basé sur un livret italien de Francesco Maria Piave, d'après le roman d'Alexandre Dumas fils , La dame aux camélias (1848). Son adaptation théâtrale a eu lieu en 1852. Il s'agit d'une œuvre majeure du répertoire lyrique. Avec son célèbre prélude romantique, elle fait partie, avec Rigoletto (1851) et Il trovatore (1853), de la fameuse trilogie qui a fait la gloire internationale de Verdi, qui dure jusqu'à nos jours. L'action se déroule à Paris autour des années 1850. Alfredo Germont, jeune homme de bonne famille, tombe éperdument amoureux d'une courtisane de santé fragile, Violetta. Par amour pour Alfredo, Violetta choisira de renoncer à sa vie mondaine parisienne. C'est là où le père moralisateur d'Alfredo intervient et oblige Violetta, au nom de la conception bourgeoise et de la moralité, de rompre avec son fils. Elle écrit alors une lettre de rupture à Alfredo sans donner les véritables raisons de leur séparation, provoquant ainsi sa colère et sa déception. Mais cela n'est pas sans conséquences, puisque c'est à ce moment que la maladie, dont elle était atteinte, réapparaît. A travers une lettre de son père, Alfredo apprend que Violetta n'a jamais cessé de l'aimer et que le responsable de leur séparation n'est autre que son père. Furieux et repentant, il accourt auprès de Violetta, qui, rongée par la maladie et le chagrin, meurt dans ses bras. Sous la direction technique de Hristina Hadjieva, les acteurs - chanteurs lyriques Yosra Zekri (Violetta Valéry), Hassen Doss (Alfredo Germont), Haythem Hadhiri (le père: Giorgio Germont), Raeda Gharbi (Annina) et le chœur de l'I.S.M.T, ainsi que les musiciennes Mihaela Mami au violon et Toyoko Azaïez au piano, ont tous excellé dans l'interprétation de ce chef-d'œuvre émouvant de Verdi. De belles voix soprano et mezzo soprano dans la langue de Verdi, sans la moindre faille, les différents timbres ont reproduit à la perfection la sensibilité, les envolées et les nuances de cette œuvre de référence. L'effet émotionnel et artistique est passé, au grand bonheur du public qui a chaleureusement applaudi. A l'évidence, il en redemande!