Même quand il a joué en infériorité numérique, le technicien a su appliquer sa propre loi et ramener un point précieux d'Hammam-lif. S'il y a un entraîneur auquel on a reproché souvent son coaching, c'est bel et bien Mondher Kebaïer. Ses détracteurs les plus virulents vous diront qu'il effectue un excellent travail aux entraînements, mais manque de vision dans les matches. En d'autres termes, c'est un technicien pas trop malin pour grignoter des points. Chose qu'il a démenti samedi après-midi au stade municipal d'Hammam-lif. Au départ, l'entraîneur marsois a opté pour un schéma tactique porté vers l'offensive. Le résultat ne s'est pas fait attendre puisque Kosdoghli a marqué un but trop tôt au profit des «Vert et Jaune» à la 5'. A partir de cet instant et face à la virulence de la réaction des Hammam-lifois, les hommes de Kebaïer se sont repliés derrière, créant le surnombre en défense, ce qui a empêché les attaquants adverses de créer le danger dans la zone de réparation. Si les Marsois ont appliqué à la lettre le jeu en bloc mobile, un seul joueur a évolué comme électron libre. Il s'agit de Mohamed Ali Ben Hammouda qui a élu domicile dans la zone de réparation hammam-lifoise, appliquant le fameux dicton : la meilleure défense, c'est l'attaque. Seul maillon faible du dispositif de Mondher Kebaïer : le gardien Youssef Trabelsi, expulsé gratuitement, outre qu'il a encaissé un but pour être sorti tardivement devant Izaka. L'expulsion de Trabelsi a contraint le technicien marsois à revoir ses schémas tactiques en renforçant sa ligne défensive dans la perspective du nul. Chose qu'il a réussi à obtenir au coup de sifflet final. Bref, Mondher Kebaïer a réussi son coaching, sachant s'adapter aux péripéties de la rencontre. Izaka : un éclair dans la grisaille ! Du côté des Hammam-lifois, Mouine Chaâbani a tout fait de travers. Et même le but d'égalisation a été le fruit d'un exploit individuel de l'attaquant ghanéen, Izaka Aboudou. Un éclair dans la grisaille ! Beaucoup de déchets dans le jeu collectif des Hammam-lifois dont la précipitation devant les buts marsois les a privés de conclure les occasions créées. C'est que les attaquants hammam-lifois font le plus difficile, atteignent la zone de réparation adverse où ils tombent dans la précipitation au moment de conclure l'action offensive. Au vu des cinq derniers résultats ponctués de deux matches nuls concédés à domicile devant le Stade Gabésien et l'AS Marsa, sans compter trois défaites, il est impératif pour Mouine Chaâbani de revoir sérieusement sa copie.