L'entraîneur marsois affichait un grand sourire. Son homologue hammam-lifois était dans tous ses états Le football est parfois cruel. Ce n'est pas forcément le meilleur qui l'emporte. Marsois et Hammam-lifois ont livré, samedi, des débats équilibrés. Mais c'est l'Avenir qui l'a emporté sur un penalty litigieux. Un penalty qui a constitué le tournant du match. On jouait la 64e minute. Sept minutes auparavant, Kebaïer incorporait l'attaquant Amir Omrani et la machine marsoise commençait à carburer. Celle de Hammam-lif aussi, à l'image du tir puissant de Liberé à la 58' qui passe légèrement à côté. Bref, le match commençait à devenir intéressant et voilà que le penalty provoqué par Omrani s'avère litigieux. S'infiltrant dans la zone de réparation adverse, l'attaquant marsois dribble le défenseur hammam-lifois, Meskini. L'arbitre siffle un penalty présumant que ce dernier a touché la balle de la main et l'expulse. Une décision contestée par le banc du CSHL. Buscher a perdu les pédales et ses joueurs, sur les nerfs, ont perdu leur concentration. Le ras-le-bol de Buscher Donnons, d'abord, la parole aux perdants. Après le coup de sifflet final, Gérard Buscher était dans tous ses états. Furieux, il a pointé du doigt l'arbitrage : «Pour moi, ce ne sont pas des petits, mais de grands détails qui ont fait la différence. Le penalty est inexistant. C'est le gardien qui dévie sur une main collante. Derrière, nous prenons un carton rouge et un penalty sifflé en faveur de l'adversaire. Cela commence à bien faire. Chaque dimanche, c'est la même chose. Contre El Gawafel, on nous a refusé un but. Face à l'Etoile, il y a eu normalement un coup franc et un carton rouge contre Bounedjah. Mais on écope d'un carton jaune et un penalty. Lors du match face au CA, on nous a refusé un but. Cela devient lourd. Je ne peux pas parler, car, si je le fais, j'écope de six matches de suspension. Mais trop, c'est trop. Nous méritions de faire un match nul contre l'ASM. Au final, c'est zéro point», s'indigne l'entraîneur hammam-lifois. Prudence, prudence... Dans le camp adverse, on ne s'est pas plaint. l'ambiance était à la fête. Les Marsois ont été très prudents tout au long de la première mi-temps. Mondher Kebaïer s'explique : «Je savais que le bloc du CSHL est compact et solide. On ne peut pas les surprendre facilement. Il fallait se montrer patients et attendre que les minutes s'égrènent pour trouver les solutions devant. L'entraîneur marsois ne tarit pas d'éloges à l'égard de ses protégés : «Je suis content de la prestation de mes joueurs. Les titulaires, comme ceux qui ont fait leur entrée en cours du jeu, ont sorti le match qu'il fallait», a-t-il notamment déclaré. Kebaïer s'est montré trop prudent avant d'oser lors de la dernière heure de jeu en alignant Omrani. Ce dernier apporta une plus-value d'autant que Yahia et Abbès se sont trouvés dans leur élément sur les couloirs après son incorporation. A notre humble avis, si Omrani avait été aligné dès le départ, les Marsois auraient réglé l'affaire dès la période initiale. Mais l'entraîneur banlieusard était dans l'obligation du résultat et il n'a pas voulu prendre de risques : «Les matches se gagnent avec de la patience. Il ne faut surtout pas se précipiter. Car à ce stade de la compétition, chaque point est bon à prendre. C'est le groupe et non pas les individualités qui font la réussite d'une équipe. Je dispose d'un groupe solide et solidaire. De plus, il faut savoir laisser des cartes à jouer en cours du match. Omrani a apporté le plus dans cette rencontre. Son incorporation a changé le cours des choses. Mais cela ne diminue en rien le mérite de ses coéquipiers», conclut Mondher Kebaïer. L'entraîneur marsois a réussi cette fois-ci son coaching... Même si on aurait préféré que l'Avenir ajoute un deuxième but qui ne soit pas litigieux.