Aucune condition pour développer un football de belle facture Tous les hôtes de l'Avenir se sont plaints de la mauvaise qualité de la pelouse du Stade Abdelaziz Chtioui. Un terrain à la limite du praticable qui ne favorise pas le jeu court. Impossible de construire une action de jeu et la peaufiner sur le terrain central du Chtioui, devenu, depuis une décennie déjà, le handicap majeur de l'équipe marsoise. Par ailleurs, s'il y a une chose sur laquelle se sont accordés Mondher Kebaïer et Lotfi Rhim, c'est bel et bien l'état de la pelouse : «L'état du terrain ne permet pas de développer certains schémas tactiques. J'estime que mes joueurs ont réalisé de bonnes performances à domicile : deux matches nuls et cinq victoires. Pourtant, ce n'était pas facile sur un terrain qui s'est beaucoup dégradé ces derniers temps», affirme l'entraîneur marsois. Son homologue usémiste partage le même avis : «La physionomie du match se comprend quand on sait que sur un tel terrain, il est impossible de développer un football de belle facture. La pelouse est de très mauvaise qualité. On ne peut pas y développer un jeu court», souligne Lotfi Rhim. Manque de concentration et de volonté Un temps glacial et venteux, une pelouse trempée et à la limite du praticable : toutes les conditions étaient réunies pour nous sortir un match d'une très mauvaise copie. Et ce ne sont pas les deux entraîneurs qui diront le contraire. Toutefois, Kebaïer comme Rhim ont soigné leurs propos afin de ne pas choquer leurs joueurs à la veille de la longue trêve hivernale : «Il nous faut un attaquant de valeur pour espérer mettre la balle dans les filets. L'ASM est un adversaire connu pour être difficile à manier à domicile. Nous aurions pu perdre. Mais nous avons ramené un point précieux. Nous n'avons pas à nous plaindre. Je ne veux pas dire davantage au risque de choquer mes joueurs. Nous aurons toute la trêve pour revoir notre copie et corriger nos lacunes», se contenta de dire l'entraîneur monastirien. Quant à Kebaïer, il résume le match en une phrase : «Il y a eu deux penalties et deux occasions nettes de chaque côté». Il faut avouer, rares sont les fois où deux entraîneurs tunisiens sont francs. C'est une chose à saluer. Et Mondher Kebaïer de poursuivre : «Je dirai que nous avons ramassé 80% de points possibles à domicile. C'est une très bonne performance. Mais j'avoue que, sur cette dernière sortie de l'aller, mes joueurs auraient pu mieux faire. Nous aurions dû jouer sur les couloirs, faire des déviations et réduire les espaces. Mais nous nous sommes précipités dans la zone de réparation adverse. Nous avons pensé à marquer avant de construire le jeu», conclut l'entraîneur banlieusard. Rien à ajouter. Kebaïer comme Rhim ont résumé le match. Que deux techniciens se montrent intellectuellement honnêtes : voilà une chose qui n'est pas coutume dans notre championnat.