Les Sfaxiens n'ont jamais baissé les bras jusqu'à obtenir gain de cause Contrairement aux avis des pronostiqueurs, le CSS n'a point été dimanche sur du velours en affrontant une équipe kairouanaise, bien campée sur ses jambes et qui a su tenir en respect son vis-à-vis jusqu'au bout. Et, sans la faute commise par un de ses défenseurs sur Marzouki et qui a été derrière le penalty sifflé par l'arbitre Ben Naceur dans le temps additionnel, la rencontre aurait pu se terminer sur un score blanc, objectif tracé par les visiteurs... C'est que rares ont été les incursions menées par les protégés du coach, Pascal Janin, et qui ont posé des problèmes au gardien sfaxien, Rami Jridi. En somme, la domination des coéquipiers de Maâloul sur le cours du jeu a été le plus clair du temps sans ambages. Celle-ci est toutefois restée sans effet, en raison du marquage strict imposé sur leurs avants... Les changements opérés par l'entraîneur Ellili au cours de la seconde période de jeu ont certes apporté une fraîcheur aux mouvements des siens, sans pour autant parvenir à faire la différence. Le mérite des Sfaxiens A cet égard, il convient de souligner aussi la bonne vigilance du gardien kairouanais, Kalaï, qui a réussi à annihiler certains essais au but de Marzouki après sa rentrée à la place de Meriah et aussi Maâloul et Sassi. L'entraîneur sfaxien Chiheb Ellili a souligné dans sa déclaration d'après-match, les difficultés qu'ont rencontrées ses protégés pour se défaire du marquage qui leur fut imposé par l'adversaire : «On a trouvé devant nous une équipe hyper-motivée qui a réussi dans son option tactique, basée sur la défense haute à nous compliquer la tâche. Mais on a tout fait pour débloquer la situation. Et c'est finalement sur un penalty qu'on a réussi à faire le break. Je félicite mes joueurs pour leur obstination à faire la différence. Et ils l'ont réussie avec mérite». Frustration... Du côté kairouanais, la déception a gagné l'ensemble après la défaite subie en dépit d'une prestation héroïque. L'ensemble, tout en assurant une couverture appropriée, a réussi à créer deux ou trois authentiques occasions de scorer, par l'intermédiaire de son avant, Slim Mhadhbi, que le gardien adverse, Jéridi, a réussi à annihiler avec brio. Mais, tout compte fait, le point du nul aurait pu exaucer les vœux de l'ensemble, bien convaincu de la délicatesse de la tâche qui l'attendait au M'hiri: «Nous n'avons ménagé aucun effort pour ramener au moins le point du nul, somme toute mérité. Mais le but encaissé dans le temps additionnel, suite à un penalty, nous a frustrés énormément», a confié le gardien, Ali Kalaï, le héros du match par ses arrêts spectaculaires, notamment sur le premier penalty obtenu par les «Noir et Blanc». Mais au-delà des ambitions de l'une ou de l'autre des deux équipes, c'est surtout le fair-play qui a marqué cette rencontre, aussi bien du côté des joueurs, ce qui a énormément facilité la tâche de l'arbitre, Mohamed Amine Ben Naceur, que de celui du public présent au M'hiri... Aucun dépassement des règles de bienséance de sa part n'a été relevé, ce qui veut dire que le spectacle a été en tous points garanti. Pour une fois, on a respecté les lois du jeu. Et c'est tant mieux. Pourvu que ça dure !