Le secrétaire général adjoint chargé des offices et des sociétés relevant de l'Ugtt, Kamel Saâd, a taxé le gouvernement de «laxisme» sur la crise qui enfle dans la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG). Dans une déclaration à la presse, hier, en marge de la conférence sectorielle des mines organisée à Tozeur, le responsable syndical a déploré le «laxisme» du gouvernement face à la montée des sit-in et des grèves anarchiques, lui faisant endosser la responsabilité de la baisse drastique de la production. Saâd a par ailleurs démenti la responsabilité de l'organisation syndicale dans la baisse de la production des phosphates, estimant que les protestations qui gagnent la région du bassin minier sont des mouvements de contestation sociale lancés spontanément par les demandeurs d'emploi. Le responsable de l'Ugtt a appelé le gouvernement à accorder au dossier de la CPG toute l'attention qu'il mérite, notamment avec le démarrage de l'exploitation d'autres mines telles que celles de Maknassi (Sidi Bouzid) et de Tozeur-Nafta. De son côté, le PDG de la CPG et du GCT, Romdhane Souid, a plaidé en faveur d'une nouvelle politique d'entreprise, faisant remarquer que l'audit de gestion de la CPG a bel et bien démarré depuis le CMR tenu le 15 mai 2015, l'objectif ultime étant d'identifier «d'éventuels cas de corruption».