Un modèle social inadapté est un handicap. Les entreprises ont un «modèle social». Comme une nation, elles choisissent un modèle d'organisation qui, d'ailleurs, entretient un lien fort avec celui de leur pays d'origine (exemple les compagnies aériennes). Il y a les grandes entreprises qui sont généralement nationales. Elles sont organisées pour l'exploitation d'un monopole. Elles font tous les métiers de l'aéronautique, elles couvrent toutes les destinations. C'est une sorte d'administration. Ensuite, l'idée de «modèle social» n'existerait pas dans un grand nombre d'entreprises. Le dirigeant ne serait concerné que par les décisions économiques et stratégiques. L'intendance étant là pour suivre. Ainsi, un modèle social inadapté est un handicap, il peut vous tuer (l'exemple des compagnies aériennes). Un modèle social s'articule autour de six composantes : l'empreinte sociétale, la relation employeurs-salariés, les partenaires et les sous-traitants, les politiques et les leviers ressources humaines, les systèmes et les pratiques de management. Quatre acteurs sont à prendre en compte : «L'Etat, les entreprises, les salariés et les organisations syndicales». Il faut repenser tout cela. En particulier, apprendre à connaître employés et partenaires, par une sorte d'analyse comportementale qui segmente judicieusement cette population. Et ne pas oublier «le cadre normatif que constitue le modèle social national». Donc trois points majeurs qu'il faut prendre en compte, à savoir les attentes des collaborateurs, le micro-management (management de proximité par opposition à management centralisé) et le management ouvert sur toutes les forces de production. Ce modèle doit, en particulier, prendre en compte la problématique de «la mobilité géographique» des personnels, ce que l'on ne sait pas faire aujourd'hui.