La 4e place reste un bonus, la cerise sur le gâteau. L'ESM n'a rien à perdre. Le meilleur atout des Métlaouiens, dimanche prochain face au Club Africain, sera d'ordre psychologique. «Le groupe dégage une belle impression de sérénité, analyse le coach sudiste Mohamed Kouki. Je le sens complètement libéré et animé par une pression positive. Nous irons à Radès pour exprimer le meilleur de nous-mêmes. Cet état d'esprit est d'ailleurs généralement garant de réussite, sans qu'il soit suffisant à lui seul, bien entendu». Justement, le premier responsable technique du représentant du Bassin minier énumère trois clés de la réussite dans ce match déterminant pour l'octroi de la quatrième place. «Primo, ils nous faut beaucoup de confiance afin de nous débarrasser du complexe des grands clubs. Ce qu'on appelle jouer d'égal à égal. Il arrive que vous tombiez un jour sur un membre de la bande du «big four» en méforme totale ou traversant une mauvaise passe. Vous perdez naturellement contre si vous restez dans le schéma classique de la peur que vous inspire le nom de l'adversaire. Secundo, ne pas tomber dans l'excès inverse en manquant de respect pour un tel rival et en le prenant de haut, avec désinvolture. Tertio, point de vue technique, nous allons croiser le fer avec un ensemble auteur de la bagatelle de huit buts dans ses trois dernières sorties, mais qui prend en même temps beaucoup de buts. Et c'est peut-être là notre chance, dans ces carences dues à l'instabilité du compartiment défensif. Tout en se montrant vigilants, nous allons oser et jouer l'offensive afin de prendre les trois points ou, au pire des cas, le point du nul qui nous permettrait de conserver notre avance sur notre adversaire du jour. Croyez-moi, on est capable de réussir à Radès un résultat positif. A condition que l'arbitrage rende à César ce qui lui appartient. Le mérite doit se situer sur le rectangle vert, pas ailleurs», martèle Mohamed Kouki. Une attaque remaniée Les «Sang et Or» du Sud-Ouest seront encore une fois au complet, puisqu'ils ne déplorent ni blessés ni suspendus. «Le groupe est très discipliné, ses membres sont rarement suspendus, se félicite le patron technique. L'ESM reste la seule équipe à n'avoir écopé aucune expulsion, ce qui favorise un travail dans la continuité. Cela est surtout valable pour la défense à laquelle j'ai rarement apporté des modifications». Cela signifie que le quintette composé de Souissi dans les bois, Mezni, Zouaghi, Cissoko et Ayari sera reconduit dimanche, tout comme les deux sentinelles Bassirou et Khelij. Là où il y aura un ou deux changements, c'est plutôt ans le secteur offensif où les Ziad Baccouche, Foued Kheraïfi, Slim Mezlini, Khaled Gharsellaoui, Skander Echeikh et Thierry-Ernest Anang partent avec des chances égales, sans oublier le régulateur, Fehmi Maâouani, auteur ces dernières semaines d'une belle résurrection. Le superbe parcours de l'ESM conforte le staff technique dans le bien-fondé de son travail et dans la justesse de sa démarche réaliste et efficace. Mais il lui faut continuer à le traduire afin de repousser la menace d'un CA qui revient fort dans la course à la 4e place. En plus de celle d'un CAB qui n'a pas totalement abdiqué.