Une stratégie a été mise en place sur la période 2016-2020 en vue de rendre les transactions portuaires plus fluides et moins complexes Le secteur du transport maritime connaît plusieurs lacunes de l'avis des exportateurs, ce qui retarde l'acheminement des marchandises vers les marchés ciblés. Une solution urgente devrait être trouvée par les autorités compétentes en vue d'améliorer les prestations et de faciliter les opérations d'exportation et d'importation. Une stratégie a été mise en place sur la période 2016-2020 en vue de rendre les transactions portuaires plus fluides et moins complexes. Au cours de la 5e matinale de l'export organisé hier à la maison de l'exportateur au Centre de promotion des exportations (Cepex). M. Said Jawadi, conseiller auprès de ministre du Transport, a parlé de ‘l'état des lieux et des stratégies du transport maritime en Tunisie. Des axes stratégiques ont été définis dans le cadre de ladite stratégie en vue d'assurer un meilleur rendement des ports maritimes. Parmi ces axes adoptés, la mise à niveau de la réglementation en vigueur pour la rendre moins contraignante. Une convention de jumelage a été conclue entre la direction du transport maritime et l'Union européenne en vue de harmoniser la législation tunisienne dans ce domaine. Intégration des technologies de communication La stratégie en question prévoit,en outre, l'introduction des technologies de l'information et de la communication pour traiter les différentes procédures portuaires, ce qui permettra de raccourcir les délais. Il est programmé également l'acquisition de nouveaux équipements et moyens de travail pour renforcer la capacité d'accueil des conteneurs. La gestion dans les ports de Radès, de Sfax et de Zarzis sera améliorée pour offrir les meilleures prestations aux exportateurs. L'ortateur a rappelé que le port en eaux profondes d'Enfidha et celui de Skhira seront des éléments importants dans la dynamisation des exportations tunisiennes. La Société tunisienne d'acconage et de manutention (Stam) fera l'objet, elle aussi, d'une mise à niveau grâce à l'acquisition d'équipements et d'un matériel de travail performant répondant aux attentes des professionnels qui ont exprimé, lors de cette journée, leur ras-le-bol des procédures longues et complexes et des attentes pour récupérer ou exporter leurs marchandises. Approche participative M. Jawadi a évoqué aussi la question de la liasse unique dans le transport maritime qui sera maintenue et améliorée afin de faciliter les procédures administratives. Cette liasse unique vise à fournir des prestations harmonieuses et de qualité pour raccourcir les délais. Un guichet unique sera mis également à la disposition des professionnels afin qu'ils puissent effectuer toutes leurs procédures dans un seul lieu sans perte de temps. Tous les intervenants concernés sont impliqués dans cette stratégie y compris la Compagnie tunisienne de navigation (CTN) et le Conseil national des chargeurs qui a toujours joué un rôle de premier ordre dans la facilitation des tâches des exportateurs et des importateurs. Par le passé, cinq commissions ont été constituées en vue de valider les cahiers de charges relatifs au transport maritime. La mise à niveau ne concernera pas uniquement le port de Radès — qui est le port par lequel passe la grande partie des marchandises — mais aussi tous les autres ports commerciaux. Il sera possible, grâce à la numérisation, d'échanger les documents et les données relatifs aux opérations portuaires entre tous les intervenants. En plus de la généralisation de la liasse unique à tous les ports, la signature électronique sera adoptée. Des aires de stockage sont programmés dans les ports pour améliorer la capacité d'accueil des marchandises. M. Heithem Ben Sedrine, de la Fédération nationale du transport, a donné un aperçu sur l'évaluation des exportations dans plusieurs pays voisins comme le Maroc et l'Egypte qui disposent d'une infrastructure moderne et étendue. Il est nécessaire de maîtriser le coût du transport, selon l'orateur, pour rendre l'entrepise plus compétitive. La Tunisie souffre encore des procédures lentes qui ne favorisent pas assez les exportations.