L'élimination en Coupe de la CAF permettra aux « Sang et Or » de goûter au repos bien mérité de l'intersaison Ammar Souayah a essuyé son premier échec de la saison en se faisant éliminer trop tôt de la Coupe de la Confédération, puisqu'il n'est pas allé plus loin que les huitièmes de finale bis. Une élimination précoce qui en dit long sur les insuffisances collectives, voire individuelles. Ammar Souayah n'a jamais réussi à convaincre une frange de supporters espérantistes et certains observateurs avertis. Ses détracteurs vous le diront : les choix de l'entraîneur espérantiste ont faussé les résultats de certains matches, en particulier la défaite concédée à El Menzah contre Zarzis lors de la phase aller du championnat et l'élimination en Coupe de la CAF contre le Mouloudia de Béjaia. La dernière contreperformance a remis Ammar Souayah sur la sellette. Les résultats des deux prochaines sorties du championnat, successivement face au CSS et l'ESS, seront déterminants dans la course au titre, mais aussi pour l'avenir de Souayah à la tête de l'équipe. Un remue-ménage s'impose A notre humble avis, quitter la compétition continentale a aussi ses bienfaits, d'autant que la C2 africaine n'a jamais figuré dans les objectifs du club « sang et or ». L'édition précédente de la Coupe de la CAF a non seulement privé l'équipe de la période d'intersaison, mais a aussi coûté sa place à José Anigo, un entraîneur qui aurait pu réussir à la tête de l'EST si les circonstances étaient différentes. Que Hamdi Meddeb décide de garder ou pas Ammar Souayah, c'est une autre paire de manches. L'impératif sera d'entamer la préparation à l'intersaison avec un staff technique avec des objectifs clairs et qui doit faire le tri dans l'effectif actuel. Car si l'Espérance dispose d'un effectif bien garni quantitativement et qualitativement, certains joueurs ont été peu utilisés, d'autres ont vu leur rendement baisser lamentablement alors que quelques-uns ont disparu complètement de la circulation alors qu'ils étaient des pièces maîtresses du dispositif « sang et or ». On citera dans cette dernière catégorie en particulier Samuel Eduok et, à un degré moindre, Chaker Reguii. D'autres ont eu pleinement leur chance, mais ils ne l'ont pas saisie, sans doute à cause d'une hygiène de vie inadéquate à la vie d'un footballeur professionnel de haut niveau, la seule explication à une baisse de forme flagrante. Chose sur laquelle Saad Bguir et Elyès Jelassi doivent sérieusement méditer. Quant aux deux Nigérians, Bernard Bulbwa et Samuel Eduok, voilà deux attaquants qui auraient pu être mieux encadrés pour retrouver toutes leurs sensations. Eduok et Bulbwa, au summum de leur forme, auraient sans doute fait des ravages. Ils avaient juste besoin d'un encadrement personnalisé au niveau mental et psychologique et les jambes auraient suivi. L'élimination en Coupe de la CAF est un mal pour un bien à condition qu'on profite de l'intersaison pour remettre de l'ordre dans la maison et préparer comme il se doit le prochain exercice.