S'il faudra attendre le 17 juin pour savoir si les athlètes russes pourront participer aux Jeux olympiques de Rio, c'est cette semaine que la Fédération internationale d'athlétisme (Iaaf) effectue sa dernière visite à Moscou afin d'étayer sa décision. La délégation est arrivée hier dans la capitale russe et y restera jusqu'à demain, vendredi. Les athlètes russes sont suspendus par l'Iaaf depuis la publication en novembre dernier d'un rapport de l'Agence mondiale antidopage (AMA) sur l'existence d'un réseau de dopage organisé. Mardi, le Comité olympique russe (COR) a reçu un document du Comité international olympique (CIO) l'informant que les résultats d'échantillons prélevés pendant les JO d'été 2008 ont donné des résultats positifs pour quatorze sportifs russes (sur 31 cas issus de 12 pays différents), dont plusieurs athlètes, telle la médaillée d'or de la hauteur, Anna Chicherova. «Avant l'analyse de l'échantillon B (le 31 mai ou 1er juin), personne ne peut prouver que j'étais dopée», a répondu cette dernière à Match-TV. Mardi, la Fédération russe d'athlétisme a effectué un pas en avant en affirmant que tout athlète russe «pris pour dopage dans le passé» sera privé des JO de Rio. Le 15 mai, le ministre des Sports, Vitaly Mutko, avait de son côté présenté ses excuses au sujet de toutes les affaires de dopage dans lesquelles est impliqué son pays. Trois jours plus tôt, le New York Times avait publié le témoignage de Grigory Rodchenkov, ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou, affirmant que des sportifs russes avaient bénéficié d'un système de dopage supervisé en haut lieu durant les JO d'hiver 2014.