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A en perdre la boule
La Presse Eté : Songes de nuits d'été
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 08 - 2010

Il y a quelques années, des Tunisiens remportaient un tournoi international de jeu de boules organisé en France et s'adjugeaient ainsi le titre de champions du monde de cette discipline. Pour célébrer l'événement, La Presse lui consacrait la «couverture» de son magazine et votre humble serviteur se fendait d'un billet titré: «Des médailles, comme s'il en pleuvait» pour rappeler l'enracinement et la popularité de ce jeu dans la Tunisie des profondeurs, pour souligner son rôle dans le raffermissement des liens sociaux, sa contribution au rayonnement de l'image de la Tunisie à l'étranger, et son très faible coût en termes d'équipements et d'infrastructures.
On l'aura pour ainsi dire totalement oublié, mais le jeu de boules (ou de pétanque) se pratiquait intensivement, non pas dans les grandes villes, il est vrai, mais dans les localités qui jalonnaient la voie de chemin de fer (Sidi Fathallah, dans la banlieue sud de la capitale, à Bouarada, à Bouaouane, dont il fut l'une des capitales tunisiennes, à Jérissa et dans bien d'autres villes aussi). Introduit par les prolétaires européens, ce sport a très vite été adopté par leurs collègues tunisiens qui y ont excellé au point de remporter bien des trophées internationaux. Le dernier exploit remonte à environ 6 ans et fut le fait de l'équipe de Bouaouane, ancien centre minier, à 10 km au nord-est de Bousalem qui avait, à l'époque, remporté le championnat du monde.
Il faut bien avouer que ce sport, qui aurait pu devenir l'un des plus populaires parce que praticable pour ainsi dire partout, par tous, hommes et femmes, jeunes et vieux, marque aujourd'hui le pas. Faute d'encouragements, en particulier de la part des autorités municipales. C'est bien dommage parce que, encore une fois, l'investissement est modique, pour ne pas dire symbolique, tandis que les retombées, elles, sont innombrables.
Pourquoi ce rappel ? Eh bien parce que, encore une fois et en dépit de son assoupissement actuel en bordure des pistes, la Tunisie, en la personne de l'un de ses ressortissants établi à l'étranger, va créer l'événement. En ne remportant hélas pas de trophées (encore que, sait-on jamais, si un sursaut survient d'ici là…), mais en étant le cadre d'un exploit.
Cet exploit c'est, tenez-vous bien, l'organisation d'un «Dakar des boules en plein désert» ! Expliquons-nous.
Fou, insensé et excitant
Azdine Ben Yacoub anime depuis plusieurs années une ONG française appelée Carthago, dont le but est de faire connaître notre pays en Hexagone par le biais de manifestations sportives. A cette fin, l'association organise plusieurs événements tout au long de l'année et un peu partout en Tunisie : Djerba, l'île natale de notre compatriote, accueille le semi-marathon de Mellita depuis plus de 20 ans, mais aussi d'autres manifestations sportives; Tozeur, d'où part le marathon des oasis depuis plus de 5 ans et qui relie en une semaine la capitale du Jérid à l'île des lotophages en passant par Kébili, Ksar Ghilène et Douiret; le semi-marathon d'Hammamet ces trois ou quatre dernières années, etc. Tout cela en privilégiant les itinéraires inédits, le contact avec les populations et la découverte du background culturel et civilisationnel.
Ce programme annuel est pour ainsi dire systématiquement «assaisonné» d'un événement qui y ajoute du piquant en y introduisant une note d'originalité, d'inattendu.
Ce fut le cas pour des compétitions purement féminines organisées à Djerba il y a deux ou trois ans; la célébration, l'an dernier du centenaire de la naissance d'Aboul Kacem Chebbi, à Tozeur. Cette année, Ben Yacoub a eu l'idée d'organiser «un pari fou, insensé, excitant et tout à fait à l'image d'une époque en quête de frissons nouveaux»: un trophée de pétanques, le «Dakar des boules» comme il l'a baptisé, qui se jouera en plein désert, dans la région de Tozeur, du 5 au 8 novembre prochain.
Arrêtons-nous un instant. Il y a quelques semaines, un autre Tunisien installé en France, Samir Bouzidi, organisait sur le Quai Bourguiba, en bordure de la Seine, à Paris, le premier championnat de «chkobba» en France. C'était un autre «pari fou, insensé, excitant». Mais l'époque a besoin de cela. Ces Tunisiens l'ont compris et se sont mis à l'exploiter pour promouvoir autour d'eux une image séduisante de la Tunisie. Bien sûr qu'à l'échelle des initiatives individuelles, les résultats demeureront modestes. En revanche, ils sont profonds et durables. Que serait-ce si les entreprises et les institutions s'y mettaient à leur tour ? A défaut (ou en attendant), elles ont le devoir d'encourager et de soutenir efficacement ces initiatives et de favoriser leur multiplication.


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