Ettakatol pour la création du Conseil national du dialogue social La porte-parole du parti de l'Union patriotique libre (UPL), Samira Chaouachi, a indiqué que son parti ne va pas retirer ses ministres de l'actuel gouvernement contrairement à ce qui a été relayé par certains médias. « Nous sommes un parti responsable. Et l'actuel gouvernement, encore en exercice, compte un nombre respectable de ministres représentant l'UPL », a-t-elle dit, hier, dans une déclaration à l'agence TAP. Elle a, par ailleurs, confié que le président de l'UPL, Slim Riahi, sera reçu, jeudi, par le président de la République, Béji Caïd Essebsi, pour discuter de l'initiative présidentielle relative à la formation d'un gouvernement d'union nationale. L'UPL soutient l'initiative du président de la République concernant la formation d'un gouvernement d'union nationale, «car le consensus et l'unité sont deux choix stratégiques pour faire face aux défis sécuritaires et socioéconomiques du pays», a indiqué, mardi, le parti dans un communiqué. Le président de la République avait proposé, jeudi dernier, la formation d'un gouvernement d'union nationale appuyé par les acteurs socio-politiques et regroupant l'Union générale tunisienne du travail, l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat, la coalition au pouvoir et éventuellement des indépendants et des représentants de partis de l'opposition. D'autre part, Ettakatol a estimé que le contenu de l'initiative du président de la République est «flou» et n'ouvre pas de vraies perspectives face à la situation dans le pays. Dans une déclaration mercredi, le parti indique que cette initiative relative à la formation d'un gouvernement d'unité nationale a plongé le gouvernement dans la confusion, en le réduisant à un cabinet de gestion des affaires courantes. Il aurait été plus opportun d'anticiper la crise et de proposer cette initiative directement après les élections, relève Ettakatol dans sa déclaration, rappelant sa proposition en 2011 en faveur d'un gouvernement d'intérêt national. Ettakatol rappelle le président de la République et les partis de la coalition au pouvoir qu'en vertu de la Constitution, le chef du gouvernement ne peut quitter le pouvoir qu'en cas où il démissionne ou encore en cas de retrait de confiance au gouvernement. Pour Ettakatol, l'initiative de Caïd Essebsi, lancée au cours d'un entretien télévisé constitue «une offense» envers Habib Essid et une atteinte au prestige de l'Etat et de ses institutions. Le parti exprime la crainte de voir les partis au pouvoir et tous ceux qui sont concernés par cette initiative reproduire les mêmes erreurs du passé et se contenter de répartir les rôles sans traiter les raisons de la crise. Le soutien, devant être accordé par les partenaires sociaux à l'action du gouvernement, passe par leur association à la conception des choix stratégiques concernant la vie politique et sociale, indique-t-on de même source. Ettakatol appelle à l'activation des mécanismes du contrat social et à la création du Conseil national du dialogue social. Afek Tounès : soutien à l'initiative Le contexte politique dans le pays exige la formation d'un nouveau gouvernement soutenu par toutes les parties concernées, a déclaré, pour sa part, Faouzi Abderrahmen, membre du bureau politique du parti Afek Tounès. Selon Afek, le gouvernement Habib Essid n'a pas échoué, il a été indirectement touché par les conflits au sein du parti Nida Tounès. Dans une déclaration à l'agence TAP, Faouzi Abderrahmen, a rappelé les réalisations du gouvernement Essid, à savoir la réforme du système sécuritaire, l'élaboration du plan quinquennal de développement et de plusieurs projets de loi. « Il est nécessaire que le nouveau gouvernement soit politique avec un programme bénéficiant de la confiance de tous les acteurs politiques et sociaux », a-t-il préconisé. Le parti «Afek» a exprimé dimanche, son soutien à l'initiative lancée par le président de la République de former un gouvernement d'union nationale et sa disposition à ouvrir le dialogue avec toutes les parties concernées par cette initiative. Au terme de son conseil national tenu à Sousse les 4 et 5 juin, le parti a déclaré que la participation des organisations nationales telles que l'Ugtt et l'Utica ne manquera pas de contribuer à renforcer la paix sociale et à donner une impulsion au climat d'investissement outre l'amélioration de la situation économique et sociale. Riadh Mouakhar, dirigeant à Afek Tounès, avait affirmé, de son côté, à la TAP que son parti va constituer une force de proposition lors de la discussion des détails de cette initiative, notamment, en ce qui concerne la feuille de route du prochain gouvernement, sa structure et son programme de travail.