Le ST est gouvernable. Reste cependant à trouver la clé. Le Stade campe sur sa position et ses responsables ont décidé de déclarer forfait pour le match qui devait les opposer aujourd'hui à l'USBenguerdane au stade Hédi Enneifer. C'est le deuxième forfait consécutif en réaction à la décision de radiation à vie de certains de leurs joueurs. Il s'agit d'une première dans le football tunisien qui n'avait pas connu dans le passé des faits similaires. Ou même qui s'en rapprochent. Il faut dire qu'en l'absence du président en exercice, ce sont les anciens présidents qui gèrent aujourd'hui les affaires courantes du club. La situation est devenue tellement contraignante qu'il est nécessaire de prendre les choses en main et faire face à la démobilisation qui règne depuis quelque temps au sein du club. Il faut dire que l'actuel bureau directeur s'est montré depuis son installation incapable de régenter, et encore moins de maintenir le club à la place qu'il mérite. Sa responsabilité est fortement engagée, pour ne pas dire unique, dans la relégation de l'équipe en Ligue 2. C'est la première fois de son histoire que le Stade connaît un tel sort. C'est la première fois aussi qu'il tombe aussi bas. L'on n'hésitera pas ainsi à considérer la période, pourtant courte, de ces responsables comme étant le temps d'abaissement sportif, de l'avilissement des résultats et du déchirement pathétique au sein du club. A des années lumières des vrais responsables qui ont écrit l'histoire du ST, des méthodes qui avaient su définir une vraie identité et un collectif uni et solidaire, l'actuel bureau directeur, dont les membres ne donnent plus signe de vie, ont œuvré sans boussole, éparpillés et désemparés dans pratiquement tout ce qu'ils avaient entrepris. Pour avoir oublié les bonnes manières, ils se sont heurtés à un handicap à court terme et de sérieuses menaces pour l'avenir. Au vu de leurs limites, on se demandait, et se demande encore s'ils étaient vraiment capables de s'acheter une conduite pendant toute la période de leur égarement... D'ailleurs, on voyait mal les personnes averties et les plus fidèles associer leurs actions à un bureau dont les valeurs ont explosé. Le comportement des responsables en exercice était, quelque part, le symbole de décadence dans les cours des écoles et sur les terrains de football. Il y en a qui pourront encore s'interroger sur leur implication, d'autres encore tourneront le dos à un milieu vilipendé pour ses dérives. Mais le ST et son public ont fini par payer le prix de cette décomposition fatale. Encore merci à tous ceux qui sont passés par là et à tous les niveaux de responsabilité!... Aujourd'hui, le mal est fait. Le Stade rétrograde certes pour la première fois de son histoire en Ligue 2, mais il reste son nom et ses hommes qui ne disparaîtront jamais. Désormais, il ne peut plus être question, notamment dans les différentes considérations individuelles ou collectives, personnelles ou publiques, que de football, que de projets sportifs. Il est temps qu'émerge un débat d'idées loin des appréhensions et des préjugés. Le ST est gouvernable. Reste cependant à trouver la clé.