Le bras-de-fer entre comité directeur et joueurs va-t-il continuer ? Les fans des Olmpiens de Sidi Bouzid sont perplexes et très en colère. Le revers cuisant et le visage méconnaissable et pitoyable montré jeudi devant l'ESM ont terni la belle image. Surtout que la 5e place était largement à la portée et qu'avec une victoire, elle aurait même été atteinte après le match nul du CA à Kasserine. C'est la troisième grève des joueurs cette saison, et le président Abdelkader El Afi a montré une nouvelle fois son incapacité à gérer de telles situations. C'est vrai que Ali Ayari et ses coéquipiers ont le droit d'avoir le cœur net quant au paiement de leurs rémunérations (salaires, primes de rendement et primes de victoire), mais refuser de s'entraîner et céder à la tentation d'une opération chantage dans les vestiaires une heure avant le match est une attitude répugnante. Il suffit de voir comment les joueurs de l'ESM, qui connaissent les mêmes problèmes de retard dans le paiement de leurs rémunérations, se sont comportés sur le terrain et ont rangé au placard tous leurs soucis financiers. Le bras-de-fer entre le comité directeur et les joueurs olympiens continuera-t-il pour la rencontre de cet après-midi face à l'USBG ou, au contraire, assistera-t-on à une réaction d'amour-propre et un mea culpa des joueurs pour gommer l'énorme gâchis de la 29e journée? Peu probable, car même si volonté il y a de la part des protégés de Hassène Gabsi d'effacer cet intermède fâcheux, physiquement (vu le manque de préparation sérieuse pour ce match), ils seront incapables de tenir le coup face à un ensemble local tout heureux, lui, d'avoir réussi son maintien.