On craignait le pire, côté arbitrage notamment pour la phase du play-off à la Ligue 2. Plus de peur que de mal en fin de compte, puisque en 30 matches sifflés, les arbitres désignés se sont globalement bien tirés d'affaire et la fin de cette phase importante pour l'accession en Ligue 1 a été plutôt calme et sans réels incidents. Même les menaces de l'USM et de l'OB de se retirer de la compétition «pour erreurs d'arbitrage flagrantes qui ont changé la physionomie et le résultat de quelques rencontres» n'étaient que feu de paille. D'ailleurs les responsables béjaois n'ont pas manqué, après avoir atteint leur objectif et s'être assurés de leur retour en Ligue 1, de «saluer l'atmosphère sereine et les efforts louables de la FTF qui ont permis la réussite de cette compétition». Ne cherchons pas à trop comprendre ce brusque changement d'attitude. Pour cette phase du play-off, la DNA a eu recours à 16 arbitres au total. Sadok Selmi vient en tête avec 4 rencontres, suivi de Mourad Ben Hamza, Mohamed Amine Bennaceur, Yassine Harrouche et Slim Belakhouas avec 3 rencontres chacun, puis Youssef Sraïri, Maher Guizani et Haïthem Guirat (2 rencontres). Et enfin Amir Loucif, Nasrallah Jaouadi, Ameri Chouchane, Saïd Kordi, Nidhal Ltaïef, Mejdi Bellagha, Walid Jridi et Oussama Ben Ishak (1 rencontre). La marge de choix d'arbitres était pourtant plus large pour Jamel Baraket et sa commission de désignation, plusieurs arbitres lui ont fait grief de les avoir ignorés et éliminés. La réponse de Baraket a été bien simple : pas question de prendre des risques dans de telles compétitions cruciales et la qualité doit primer sur la quantité. Sollicité quatre fois, l'arbitre Sadok Selmi n'a pas démérité et a été à la hauteur de la confiance placée en lui, ce qui le met au troisième rang de la hiérarchie après Nasrallah Jaouadi et Mourad Ben Hamza. Absence des arbitres tunisiens en Ligue des champions et coupe de la CAF : regrets et points d'interrogation Le seul arbitre tunisien pressenti et désigné dans les coulisses avant la sortie de la liste officielle des arbitres des matches de la Ligue des champions et de la coupe de la CAF, Nasrallah Jaouadi, pour la rencontre opposant Ahly Tripoli au club marocain de Marrakech a été «éliminé» au tout dernier moment de cette liste au profit de l'Algérien Mohamed Bennouza. Cette décision, qui ne fait que confirmer que l'arbitrage tunisien tarde à trouver une place au soleil au niveau africain et international et que sa réputation d'antan quand il a été souvent sollicité par les matches-chocs en Afrique est loin d'être reconquise, a suscité bien entendu regrets et interrogations. La responsabilité de cette absence et la faute incombe à une DNA incapable de s'imposer au niveau de la commission de désignation de la CAF, de défendre ses protégés et de s'octroyer la quote-part qui doit revenir à l'arbitrage tunisien au niveau des compétitions africaines. C'est malheureux, mais c'est comme ça. Les éternels oubliés Jamel Baraket semble avoir la mémoire courte, selon les dires de dizaines d'arbitres de la ligue Sud-Est à laquelle il a appartenu comme arbitre et grâce à laquelle il a gravi tous les paliers qui l'ont conduit jusqu'à la présidence de la commission de désignation des arbitres au sein de la DNA. «Nous sommes les éternels oubliés, disent-ils, et ça nous décourage à un point tel qu'on a envie de jeter l'éponge, les chiffres parlent d'eux-mêmes : Les ligues 1 et 2 nous sont pratiquement interdites et sur les rencontres de la Ligue 3 nous n'avons été sollicités que très peu par rapport à ce nombre important de matches sifflés (39 arbitres seulement contre 123 de la ligue de Tunis, 66 de Sousse, 59 de Sfax, 51 de Kairouan). Jamel Baraket doit mettre tous les arbitres des différentes ligues sur un pied d'égalité et s'il veut montrer qu'il est neutre, objectif et impartial dans ses choix, ce n'est pas en sacrifiant les arbitres de sa région qu'il doit le faire».