Hamdi Meddeb aurait décidé de garder son entraîneur, même s'il ne fait pas l'unanimité autour de lui... Après deux saisons ponctuées d'une instabilité au niveau du staff technique, l'Espérance Sportive de Tunis a réussi à garder un entraîneur tout au long de la saison 2015/2016. Ammar Souayah a donc réussi deux paris. Le premier est celui de la pérennité, ce que ses cinq prédécesseurs n'ont pas réussi à faire lors des deux saisons précédentes, dont trois techniciens étrangers, José de Moraïs, José Anigo et Ruud Krol, qui a pourtant remporté le championnat de Tunisie à l'issue de la saison 2013/2014. Mais le Hollandais s'est planté juste après la phase de poules de la Ligue des champions, chose que ne lui a pas pardonnée le président du club. Par ailleurs, c'est le fait de terminer la saison à la deuxième place qui a valu à Ammar Souayah sa reconduction pour une année supplémentaire, car qualificative à la Ligue des champions, un vœu cher à Meddeb. L'entraîneur «sang et or» , qui a joué sa place jusqu'à la dernière journée du championnat, a bien résisté mentalement aux critiques parfois cinglantes de ses prédécesseurs. Son argument a été toujours le même: «Ce qu'on m'a demandé de faire, c'est de terminer à la deuxième place, qualificative à la Ligue des champions en 2017. Remporter le championnat en plus n'aurait pas été de refus», a-t-il martelé après le coup de sifflet final du dernier match de la saison. Kasri pisté par l'Avenir de Gabès Ammar Souayah dirigera donc la reprise des entraînements prévue le 1er juillet prochain. Chose qui se fera probablement sans l'un de ses adjoints, Skander Kasri, qui a reçu une offre officielle de l'Avenir Sportif de Gabès. Le départ de Kasri serait une bonne chose car les rapports entre les deux hommes n'ont pas toujours été au beau fixe. Sans doute à cause des divergences entre les deux techniciens sur les choix des joueurs à convoquer pour les matches, voire les remplacements effectués au cours des rencontres. Une chose est sûre : l'Espérance de Tunis a besoin plus que jamais de stabilité. Rien que lors de la saison 2014/2015, l'équipe a connu 4 entraîneurs. Sébastien Desabre a commencé la saison avant de céder la place à Khaled Ben Yahia qui a dirigé l'équipe pendant la phase aller. Il a été remplacé au pied levé par le Portugais José de Moraïs qui a fait long feu lui aussi, se faisant limoger après la défaite au derby. Puis, c'était au tour du Français Anigo de faire la pige durant les deux mois de l'été, lors desquels il s'est fait malmener en Coupe de la CAF. Aux yeux du président du club, Ammar Souayah est l'homme de la situation pour deux raisons essentielles. C'est un technicien rigoureux qui impose la discipline au sein du groupe, sans compter la qualification à la C1 africaine. Mais cela ne lui suffira pas pour être à l'abri des tempêtes. On attendra de lui une meilleure gestion de l'effectif et, surtout, remporter des titres à commencer par la Coupe de Tunisie. Notons, enfin, que Mohamed Ali Yaakoubi, dont le bail prendra fin le 30 de ce mois, rempilera. Concernant Idriss Mhirsi, les négociations sont à un stade avancé.