Concert autour de «Dive», «Shift» et d'un nouvel album du musicien Nour Harakati jeudi dernier sur la scène de l'Agora à La Marsa. Dans une ambiance intimiste et conviviale et devant un parterre clairsemé mais constitué de fidèles amateurs ou de curieux spectateurs, le jeune musicien Nour Harakati a offert une belle prestation et un concert plein de grâce et de fraîcheur. Auteur, compositeur, guitariste et interprète, Nour est considéré comme «un troubadour des temps modernes». Un aventurier, un conteur d'histoires, qui, à travers sa musique pop, soul et folk, offre un voyage émotionnel haut en couleur, un va-et-vient entre réel et mystique. Des ballades musicales rêveuses, aériennes et palpables ont été assurées grâce à une belle interprétation à la guitare acoustique et une voix singulière et envoûtante. Durant la soirée on a pu apprécier, une heure durant, des morceaux de son premier album pop-soul «Dive» (plonger) tels que : «Big open sky», «Deep water», «Doesn't matter what I sing», etc. Suivis d'un nombre de morceaux aux sonorités électro tirés de son dernier opus «Shift» et interprétés tantôt à la guitare, tantôt au clavier. On a eu l'occasion, également, de découvrir en exclusivité quelques nouvelles chansons écrites en dialecte tunisien et qui figureront dans son prochain album, à savoir : «Cheyel Hammi», «Klem Ennes», «Lemhejer» ainsi qu'une reprise originale de «Taht el yasmina fellil» de Hedi Jouini. Les morceaux s'enchaînaient, délivrant une musique dense et colorée. Les variations sonores contenues dans la musique de Nour Harakati étaient légères et profondes à la fois. Son interprétation s'est révélée de haute facture avec un timbre juste et touchant. On ne sort pas indifférent de cette prestation aboutie où voix et instrument se répondent et se complètent.