Le moment est venu pour donner un nouveau souffle à la DNA On a de bons arbitres mais pas une bonne direction nationale d'arbitrage. Tel est l'enseignement majeur tiré après la fin d'une saison où l'on en a vu de toutes les couleurs, vécu les scénarios les plus controversés avec des hauts et des bas, des journées calmes et réussies et d'autres assez mouvementées et complètement à côté de la plaque. Cette prestation en dents de scie de nos arbitres n'est pas due à l'incompétence de l'immense majorité d'entre eux ou à leur incapacité de diriger des matchs chocs où l'enjeu et la pression sont trop forts et lourdement pesants sur le résultat et le sort des 90 minutes de jeu. Les Nasrallah Jaouadi, Mourad Ben Hamza, Sadok Selmi, Youssef Sraïri, Haïthem Kosaï et, à un degré moindre, Wassim Ben Salah, Karim Khémiri, Amir Loucif, Haïthem Guirat, Maher Harrabi, Saïd Kordi, Slim Belakhouas et Yassine Harrouche se sont bien tirés d'affaire dans des rencontres à hauts risques en Ligue 1, en Ligue 2 pour la phase du play-off, notamment, et même en Ligue 3 entre des concurrents directs pour l'accession ou le maintien. Et s'il y a eu quelques dérapages, des bavures et des rencontres où le résultat a été faussé et qui ont viré au fiasco, à l'image du classico EST-ESS avec un Mohamed Amine Bennaceur, offrant un visage pitoyable du revers de la médaille, c'est principalement la faute d'une DNA qui n'a pas su mettre l'arbitre qu'il faut à la place qu'il faut et offrir les meilleures conditions pour un arbitrage dont la principale caractéristique doit être la régularité dans le rendement et la performance. Et ce n'est pas sans raisons si les deux têtes de cette direction, Aouaz Trabelsi et Jamel Baraket, sont très critiqués, voire pointés du doigt. Le président de la Fédération, qui les a choisis, protégés contre les attaques parfois virulentes dont ils ont été l'objet et qui est monté plus d'une fois au créneau pour défendre l'indéfendable et s'excuser de certaines erreurs flagrantes dans les désignations pour des matches qui ont paru sujets à caution, voire suspectes, n'est plus prêt, aujourd'hui, à continuer à assumer leur échec. Wadii El Jary est en train de préparer les changements qui s'imposent au sein de la DNA pour la confier à des hommes nouveaux capables de la restructurer profondément et d'en faire une véritable forteresse, imperméable aux pressions de tous bords et mettant tous les arbitres et toutes les équipes sur un pied d'égalité. Capables aussi de faire revenir l'arbitrage tunisien dans les compétitions africaines et internationales où il est en ce moment oublié, voire ignoré. Certes, le chantier est vaste et la tâche n'est pas facile, mais pour le président de la FTF, le temps de l'hésitation et de la tergiversation est bien fini. Il a fait de l'arbitrage son cheval de bataille et un des points importants de son programme et de son projet électoral. Jusqu'à maintenant, on peut dire que c'est seulement à moitié réussi. Tout le monde est pour la confiance totale en l'arbitrage tunisien mais à un arbitrage à la hauteur et pas à n'importe quel arbitrage.