La rentrée prochaine connaîtra le renouvellement de 6 manuels et le retrait de 7 autres. Notamment pour la première et la deuxième année primaires. L'année dernière 4 titres ont été modifiés et 2 autres sont sortis du circuit. La fièvre des dépenses n'a pas fini de secouer les bourses des ménages que d'autres dépenses pointent du nez. L'Aïd, en effet, est venu à bout de notre budget déjà érodé par les dépenses ramadanesques. Les vacances d'été, elles aussi, ne manqueront pas de nous exténuer davantage. Malgré ce rythme harassant, le Tunisien ne sera pas au bout de ses peines puisque l'Aïd El Idha s'est déjà invité juste quelques jours avant la rentrée (prévue le 12 septembre). Il faut dire que les parents d'élèves n'auront pas le temps de souffler. Les plus chanceux pourront, peut-être, commencer à faire les achats des fournitures scolaires tandis que les autres attendront le moment propice pour le faire. En tout cas, le Centre national pédagogique (Cnp) s'est déjà préparé à cette échéance scolaire en mobilisant tous les moyens dont il dispose. A cet effet, il a réalisé l'impression de 229 titres destinés aux élèves en 13.576.000 exemplaires. Environ 110.900 exemplaires des 27 titres ont, également, été tirés en faveur des enseignants. Les élèves de l'enseignement technique bénéficieront de 15 titres en 47.331 exemplaires. En somme, 6 livres ont été renouvelés et 7 autres abandonnés. Jusqu'au 22 juin, le Cnp aurait approvisionné près de 43 % des 24 centres régionaux. Les besoins des régions sont calculés sur la base des statistiques fournies par le ministère de l'Education. C'est, maintenant, au tour des 6.500 libraires de s'approvisionner auprès des centres. Et, là, aussi, se pose la question de l'opportunité. Financièrement, ces librairies sont-elles prêtes à de telles acquisitions ? Et, surtout, à cette période précise ? Nous n'oublierons pas les intrus qui entrent en scène et qui s'improvisent librairies pour l'occasion. Ils sont des centaines à s'installer dans des garages ou de petits locaux transformés pour les besoins de la cause. Ils ne veulent pas laisser échapper cette aubaine. Toujours est-il que, les libraires réfléchiraient à deux fois avant de s'engager. Ils savent, tous, que les familles sont occupées ailleurs et que les achats des fournitures et des manuels ne commenceront, réellement, que quelques semaines, voire, quelques jours avant la rentrée.